ÉPISODE #22 – LA PISCINE NATURELLE DE L’ÎLE DES PINS

Plongée, trail, cata, apnée, kite, pêche au harpon, parachute, kayak, régate… La Nouvelle-Calédonie est un trésor pour les amoureux de la nature. Une nature resplendissante et unique au monde que l’on peut approcher grâce aux savoir-faire de multiples prestataires engagés qui nous font découvrir leurs passions. Dans cette série d’articles, la rédac’ mène l’enquête et part à la découverte des activités les plus folles du Caillou. On vous raconte… 

Aloha la bande ! Dans l’article précédent de cette série, la rédac’ l’avait joué « premier de la classe » en visitant le Musée Maritime de Nouvelle-Calédonie mais, pour cet épisode, on vous emmène à la piscine naturelle de l’Île Dep’ ! Navigation en pirogue, traversée à travers bois et rivière avec, pour récompense, baignade dans la piscine naturelle. Retour sur du kiff bleu azur ! 

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Youpi à la baie d’Upi 

Le coq y chante, le soleil y se lève et la rédac’, elle baille et s’étire en sortant la tête de sa tente face à baie du camping d’Atchu. Aujourd’hui, on a décidé d’aller balader à la piscine mais pas n’importe laquelle : la piscine naturelle de la baie d’Oro. Petit dej’ tartines et kawa avalé, scoot enfourché et on trace la route en direction de la baie de Saint-Joseph. Sur place, c’est « la bande à Kou-Bugny » qui nous accueille sur le sable fin. Pépouz’, on lâche le billet rouge, on enlève nos claquettes et on embarque sur la pirogue traditionnelle à balancier. 

Les tortues grosses-têtes tournent à l’algue matinale, un couple de dauphins chasse la sardine en dansant et des raies aigles nous proposent une chorégraphie qui ferait pâlir les nageuses synchronisées des prochains jeux olympiques. Faut dire que l’eau de la baie d’Upi est bien plus belle que celle de la Seine et que nos élégantes pirogues surfent avec légèreté sur ce lagon azur en direction de la forêt de pins colonnaires. Une grosse heure de nav’ entre ciel, terre et patates de coraux et nous voilà débarqués sur une petite plage, à l’orée d’un sentier qui s’enfonce dans une petite forêt bien fraîche… 

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À l’ombre des pins colonnaires… 

Une claquette décédée, quelques pincettes de crabes serrées et 200 francs d’entrée plus tard, la rando se poursuit en traversant un chenal où batifolent quelques poissons dans les algues flottantes. Flip-flop, plouf-plouf : la balade est à couper le souffle ! Une grosse demi-heure plus tard, la team arrive sur la célèbre baie d’Oro et fait face à sa somptueuse piscine naturelle, ragaillardie par une marée haute qui autorise un petit PMT – sans crème solaire même celle « qui protège les coraux » ! L’eau avoisine les 30 degrés, les UV attaquent nos chapeaux et le masque est plein de buée… Une toile naturelle peinte par le grand maître ! 

Trois minutes plus tard, on mouille les slips de bain, on connecte les tubas et on se retrouve nez-à-bec avec une multitude de petits poissons multicolores et une tortue verte en villégiature ; cet aquarium sacré qui abriterait les sépultures des ancêtres Kuniés vaut le détour et, des berges de sable fin jusqu’à l’estuaire vers la lagune, les perroquets et autres poissons-papillon vagabonds et raton-laveur semblent aussi intrigués que nous sommes impressionnés par ce spectacle époustouflant. Mais, chers visiteurs, gardez-vous bien d’y passer la nuit car une légende raconte qu’un serpent géant, Manghenine, hanterait la piscine dès la nuit tombée… 

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Protège ta mer

Alors que les derniers rayons du soleil nous raccompagnent par le second chenal d’accès, les photos de cette promenade calédonienne incontournable s’entassent déjà dans nos smartphones ; au-delà de la beauté qui se dégage de ces lieux paradisiaques et de la culture kunié qui berce ses visiteurs, la piscine naturelle de la baie d’Oro est un lieu d’énergies. Un lieu qui invite volontiers à la contemplation méditative et à une forme de mélancolie : notre planète est un joyau abîmé et la piscine naturelle l’un des diadèmes, encore intact, de cette nature première qui représente si bien notre beau Caillou… 

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