Alors que la Kunie Sailing Week battait son plein, l’événement le plus attendu des quatre journées à l’Île des Pins à livré son verdict : Briac Lemoine, membre de l’équipage Poulpito, est devenu officiellement le nouveau champion du monde de nage à l’envers les pieds devant. Face à une concurrence accrue et une cinquantaine de participants, le sportif de haut-niveau a mis rapidement tout le monde d’accord ! Même si quelques suspicions de dopage à la “One” pèse sur cette victoire, il faut reconnaître que la Nouvelle-Calédonie détient dans ses rangs un grand champion. Interview exclusive de ce sportif de l’extrême qui nous a livré les clés de ce succès…

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Bonjour Briac et bienvenu sur NeOcean ! Tu as donc remporté les championnats du monde de nage à l’envers lors de la Kunie Sailing Week, quelles sont tes premières émotions ? 

Salut NeOcean ! Et bien, en premier lieu, beaucoup de fierté ! Mener la vie de famille et les entraînements en parallèle n’est pas une mince affaire… Mais, avec cette victoire, ce sont tous les moments de doute qui s’envolent d’un coup. 

Ma première pensée va évidemment à Thierry Leseigneur, sans qui tout ça n’aurait pu avoir lieu. Comme il le dit si bien :

« Believe in your dreams & never swim back in front ».

Thierry, sponsor officiel des championnats du monde

Merci également au Cercle Nautique Calédonien qui a su faire de cet évènement une réussite.

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Un sportif mais avant tout un être humain fier de son parcours © NeOcean

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La nage à l’envers est une jeune discipline qui, à l’instar, du padel, séduit de plus en plus de Calédoniens. Peux-tu nous expliquer les caractéristiques de ce sport extrême ? 

Oui, c’est vrai qu’on note une augmentation de 504% de nombre de licenciés. Vous vous doutez que cela ravit tout le comité de course qui aussi travaille dur pour promouvoir ce genre d’événement. 

La question est bien posée ! C’est effectivement le côté extrême qui séduit, l’adrénaline qui monte tout au long de la course, le contact humain. Un coup on touche un pied, un coup un bras, un coup une nuque… C’est finalement le partage réduit à sa plus simple expression.

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La compétition était dominée par Aymeric depuis 1942 : quel message souhaiterais-tu faire passer à cette légende de la nage à l’envers ? 

Aymeric, c’est une légende pour nous tous. Déjà petit, je me souviens quand je regardais ses vidéos, je n’arrivais pas à décrocher. Ma mère me disait « viens manger ta soupe ! » et je lui répondais cash « c’est mort, je regarde Aymeric ! ». En tout cas merci à lui pour tout ce qu’il a fait pour le sport. J’imagine qu’il est très fier de toute la nouvelle génération.  

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En parlant de message, c’est ta maman qui doit être fière de toi ! Après l’avoir appelée, elle nous a confirmé que tu nageais déjà à l’envers dans son ventre et que tu étais même déjà sorti à l’envers à la naissance. On peut parler d’un véritable don ! Que souhaiterais-tu lui dire pour la remercier ?

Bravo pour cet excellent travail journalistique et ces sources d’infos maternelles ! Oui, il paraîtrait que tout se soit passé comme ça… Je me souviens d’ailleurs assez bien de cette sortie les pieds devant, c’était déjà quelque chose de très naturel. Mes parents sont tout deux gynécologues. Ils avaient sans doute une idée derrière la tête.

Quant à ma mère, je souhaite lui dire “merci” et que je l’aime tout simplement.

“Je t’aime, Maman !”  

Briac, médaille et coeur en or !

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C’est Nolwenn Coquart, championne du monde 2021, qui t’a remis le trophée : que penses-tu de la technique de nage de cette compétitrice dans l’âme ? 

Nolwenn est ce genre de nageuse à l’envers les pieds devant qui innove en permanence dans notre sport et le fait vivre. Je pense que personne, sur le circuit, ne peut se vanter d’avoir une meilleure technique qu’elle. Elle est sans aucun doute à la nage à l’envers les pieds devant ce qu’est Federer au tennis où la John John Florence au surf. La grande classe !

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Du respect entre ces deux grands champions © NeOcean

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La nage à l’envers, c’est bien plus qu’un sport, bien plus qu’une passion, c’est aussi un art de vivre : raconte-nous ce quotidien… 

Pratiquer ce sport n’est pas sans répercussion : rouler à l’anglaise, tee-shirt à l’envers, manger avec le dos de la cuillère, etc. 
Mais ça montre avant un tout le mindset des champions ! 

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Tu es un membre émérite de l’équipage Poulpito et on nous murmure à l’oreillette que tu donnes toujours tes consignes en verlan, dirais-tu que tu joins le geste à la parole ? 

C’est ouf il sait tout le reuf reporter ! Effectivement, on tente parfois d’envoyer la Grand Voile à la place du foc, où d’envoyer l’amure du spi en tête… Mais à la différence de la nage, ça n’a pas encore fait ses preuves !

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Que penses-tu de la maxime qui dit « nager à l’envers, c’est bien mais il ne faut surtout pas couler à l’endroit » ?

Validé : si tu coules tu es fini ! Comme le dit Aymeric :

« Le galet coule mais une fois en rotation il ricoche »

Aymeric, sportif de légende et philosophe de comptoir

Je pense que c’est un beau message d’inclusivité que nous partage le maître de la discipline.

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Pour terminer cette interview exclusive que tu nous accordes, tu as sans doute un message à faire passer à tes concurrents avant les prochains championnats du monde ? 

RDV en 2025 les amis – A vos slips !

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