Plongée, trail, cata, apnée, kite, pêche au harpon, parachute, kayak, régate… La Nouvelle-Calédonie est un trésor pour les amoureux de la nature. Une nature resplendissante et unique au monde que l’on peut approcher grâce aux savoir-faire de multiples prestataires engagés qui nous font découvrir leurs passions. Dans cette série d’articles, la rédac’ mène l’enquête et part à la découverte des activités les plus folles du Caillou. On vous raconte…

Le treizième épisode nous avait conduits dans une classe de CE1 pour suivre un atelier de sensibilisation avec Ophélie et Aurélia de Sea Shepherd. Retour au grand air pour une activité plus manuelle : la pêche au harpon. De passage sur la côte Est et plus exactement à Kouaoua, nous sommes allés nous essayer à la pêche en apnée avec Aimé, le pêcheur passionné. Le bilan ? Vous allez vite le découvrir !

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Harponner n’est pas si aisé !

harpon
Notre guide s’active © NeOcean

Le jour se lève sur Kouaoua et déjà toute la famille s’agite pour se préparer à pêcher. À peine le café avalé, nous voilà déjà en train d’enfiler notre combinaison de plongée et de monter à bord du bateau d’Aimé pour partir dans ses spots préférés, là où les patates sont plus poissonneuses que les autres… Un secret bien gardé ! Ni une, ni deux, nous fonçons sur le lagon. C’est pétole ; le ciel est dégagé et la journée s’annonce magnifique.

L’ancre est jetée et les pêcheurs du jour se préparent. Si ce n’est pas la première fois que nous partons en PMT pour faire un peu d’apnée, c’est, en revanche, la première fois que la rédac’ s’essaie à tirer au harpon. Aimé nous dispense quelques bons conseils d’après ses nombreuses années d’expérience. Le plus dur semble être d’armer le harpon. Il nous prête des gants et nous explique le mouvement.  

« Une fois que tu seras dans l’eau, tu mets la crosse au niveau de ton sternum. Après tu tires sur les sandows avec tes deux mains de chaque côté pour accrocher à l’encoche. Tu vises vers le fond quand tu fais ça et pas en direction de quelqu’un, faudrait pas que tu piques le voisin ! »

Aimé, le petit blagueur !

Impatients, nous sautons à l’eau et nous partons en exploration. La palanquée se suit au début, à l’affut d’antennes. Nous avons tous envie de pêcher une langouste. Un peu plus loin, nous suivons le maître dans la discipline : il plonge, vise et tire ! Il a piqué un gros perroquet ! Il revient à la nage sur le bateau, lance son poisson et repart à la chasse. De notre côté, on tire une flèche mais on loupe notre cible. La galère pour réarmer le harpon !

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Des prises multicolores

Pour autant, aucune trace de découragement de notre côté. Nous voyons Aimé faire des allers-retours du bateau aux patates, avec différents poissons. Deux tirs dans le vide plus tard, nous apercevons – enfin ! – les antennes tant recherchées ! Elles sont immenses. Nous sommes deux à les avoir vus et nous préférons laisser la main à un chasseur plus expérimenté pour être sûr de rentrer avec. Il tire et hop, une langouste d’assurer pour le déjeuner !

Même si ce n’est pas nous qui l’avons piqué, nous ressentons comme une fierté grandissante en revenant vers le bateau. À bord, plusieurs poissons sont déjà dans un sceau et une deuxième langouste nous attend. Aimé a fait des merveilles ! Après avoir barboté pendant plus d’une heure et demie, il est temps de rentrer. Vous n’allez pas y croire mais Aimé a tellement la pêche dans le sang, qu’il en profite pour mettre une traine sur le chemin de retour, espérant attraper un « petit » quelque chose…

Allure plus lente pour que le leurre fasse son effet, nous pouvons profiter des embruns du lagon. Nous demandons à Aimé le nom des poissons pêchés. Il y a donc deux langoustes, un perroquet, une saumonée, une loche, un mérou et un chirurgien aussi appelé picot kanak… Et bientôt un gros poisson ! Ça mord à la traine. Ni une, ni deux, Aimé se jette sur sa ligne et il remonte un thazard ! Rien que ça… C’est une matinée chanceuse apparemment !

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Manger ce qui vient d’être pêché

C’est bien heureux que nous retournions sur le camp, le sceau rempli de beaux poissons. Il est l’heure de les préparer : les vider et retirer les écailles. Au menu ce midi, salade de poisson cru et poissons au barbecue. D’un côté certains s’affaire à débourrer la coco, l’ouvrir, la râper et la presser pour en faire du lait ; de l’autre, on écaille les poissons à la fourchette et on lève les filets. Sans oublier l’aïoli pour nos deux langoustes…  

C’est autour d’un bon repas que nous nous installons et que nous partageons nos ressentis de cette expérience. Le harpon, ce n’est pas si facile que ça ! En dehors de savoir viser – ce n’est pas notre plus grand atout -, il faut de la force pour armer l’engin sous l’eau. Et avoir un peu de souffle pour prolonger nos apnées. Peut-être aurons-nous la main plus chanceuse cet après-midi pour la pêche à la ligne ? En attendant, une sieste digestive s’impose…

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