Miss Tortue 2023/2024… C’est elle ! Répondant au doux prénom d’Océane, elle s’installe à Bourail pour les prochains mois. La jeune femme pétillante et dynamique a décidé de se laisser porter par la houle. Après quelques mois passés en Australie, près de la Grande Barrière de Corail, elle a accosté sur notre Caillou.
De novembre à mars, les tortues grosse-tête auront besoin d’elle et des dizaines de bénévoles de l’association Bwärä Tortues Marines. Elle veillera jours et nuits sur nos copines du lagon qui viendront pondre sur la plage de La Roche Percée. Rencontre avec cette voyageuse, amoureuse de la nature et militante pour la protection de la biodiversité.
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Bonjour Océane et bienvenue sur NeOcean ! Tu viens tout juste d’arriver sur le Caillou et tu vas prochainement mettre le cap sur Bourail, pour rencontrer les tortues. Peux-tu te présenter pour nos lecteurs ? Qui es-tu et d’où viens-tu ?
Bonjour NeOcean ! Moi c’est Océane, j’ai 28 ans, je suis originaire du Sud-Ouest de la France et je suis fraîchement arrivée en Nouvelle-Calédonie pour mon plus grand bonheur !
Je suis biologiste marin de formation. Après un master en biologie marine tropicale réalisé en Guadeloupe, j’ai beaucoup voyagé et effectué différents jobs en lien avec le monde marin notamment en centre de plongée, en bureau d’étude spécialisé en restauration corallienne, dans une association de sensibilisation et de protection des océans et plus récemment sur la Grande Barrière de Corail en Australie.
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Tu es donc la nouvelle responsable de l’association Bwära Tortues Marines ? Quelles seront tes missions exactement ? Pour quelles raisons as-tu décidé de te lancer dans cette aventure ? et qu’attends-tu de ce nouveau job ?
Oui j’ai l’honneur d’être chargée de mission tortues marines au sein de l’association Bwärä pour cette nouvelle saison. Je vais coordonner une équipe d’une dizaine de volontaires.
Notre mission principale sera le suivi des pontes des tortues grosse-tête sur les plages de Bourail qui représentent les premiers sites de ponte de cette espèce en Nouvelle-Calédonie et le deuxième site dans le Pacifique Sud. Tous les soirs et matins, nous effectuerons des rondes le long de la Roche Percée et la Baie des Tortues. Au programme : identification, bagage et mesure des femelles venant pondre sur la plage, géolocalisation des nids, comptage des tortillons (oui c’est le vrai nom des bébés tortues) lors des émergences, etc… Nous analysons et interprétons ensuite les données collectées afin d’obtenir une meilleure connaissance de la population de tortues. Une autre de nos missions consiste au reboisement du littoral afin de réduire la pollution lumineuse sur les plages ainsi que l’érosion des côtes. Nous possédons sur le camp une pépinière avec de nombreux arbres de différentes espèces locales dont nous prenons soin toute l’année avant replantation dans les zones dévégétalisées.
J’ai décidé de me lancer dans cette aventure car il est indispensable pour moi de faire un travail qui a du sens et un impact positif sur l’environnement. Je suis réellement sensible à la protection de la faune sauvage et notamment les espèces en danger comme les tortues marines. Je m’intéresse aux activités de l’association depuis longtemps et apprécie particulièrement leurs valeurs et les différents projets menés. J’ai également besoin d’occuper un poste qui me permet d’être active et au maximum en extérieur à proximité de la nature, Bwärä c’est parfaitement ça !
C’est aussi une expérience humaine : on vit tous ensemble pendant cinq mois sur un camp situé juste derrière la plage de ponte des tortues. C’est donc une super occasion pour rencontrer des personnes d’origines et d’horizons différents afin de partager nos histoires, nos passions, nos diverses connaissances et compétences autour d’un intérêt commun : la sauvegarde de la biodiversité.
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Comment décrirais-tu ton lien à l’océan, à la mer ? Quelles sont tes valeurs et tes engagements ?
Ayant grandi sur la côte atlantique et toujours vécu au bord de l’océan, j’ai un lien très fort avec le monde marin. J’ai toujours été passionnée par la nature et le vivant de manière générale. Le milieu aquatique a ce côté magique et mystérieux qui m’attire et attise ma curiosité. C’est tout simplement un milieu dans et à proximité duquel je me sens bien, que ce soit dans le cadre d’une activité (plongée, snorkeling, bateau, kayak, surf…) ou simplement le temps d’une baignade.
Regarder le soleil se coucher sur l’horizon, écouter le bruit des vagues, sentir les embruns, goûter l’eau iodée et sentir le mouvement de l’eau sur ma peau me procurent chaque fois un sentiment de plénitude et de paix intérieure. Je souhaite protéger ce que j’aime et rendre à la nature un peu de ce qu’elle nous a donné. C’est pour cela qu’il est important de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour conserver les trésors naturels de notre planète et permettre aux générations futures d’en profiter.
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