Épisode 9 – Poisson-lune vs Baymax,
Dans l’univers terrestre des super-héros, Spiderman tisse des toiles, Sue Storm est invisible et Flash est plus rapide que l’éclair. Mais les océans abritent, eux aussi, une ligue secrète de super-animaux marins, chacun doté de pouvoirs plus étonnants les uns que les autres. Rejoignez les rangs de la Ligue marine extraordinaire, où la pieuvre défie les lois de la physique, le poisson-lune joue de la bioluminescence et où les étoiles de mer se régénèrent sans fin…
Dans l’épisode précédent, on vous présentait un vrai 1V1 entre Superman et le tardigrade. Ce petit être moche comme tout bien capable de mettre un KO au mastodonte de DC Comics. Pour ce neuvième épisode, on vous parle du poisson-lune, alias Mola mola, un immense poisson tout rond, un peu gaffeur et souvent moqué… Il n’a pas la carrure d’un Iron Man ou la vitesse d’un flash, mais il est quand même bourré de super-pouvoirs. Il a même d’ailleurs plus en commun qu’on ne croit avec Baymax, le robot infirmier le plus attachant de l’univers Marvel (dans sa version Disney de 2014).
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L’incompréhension, le rejet puis l’amour
Baymax est un gros ballon blanc avec un sourire de prise. Le poisson-lune, c’est plutôt un pancake marin de plus de deux tonnes, sans queue ni écailles. On dirait que Poséidon a essayé de créer un poisson et a oublié de le finir. Mais comme Baymax, ce colosse flottant est bien plus solide qu’il en a l’air. Il survit aux parasites, aux blessures, aux changements de température, et peut plonger jusqu’à six-cents mètres de profondeur. Une vraie armure molle.
Quand on voit un poisson-lune pour la première fois, la réaction oscille entre le fou rire et la panique. Pareil pour Baymax à vrai dire, au début, personne ne le prend au sérieux. Trop mou, trop lent, trop bizarre. Et pourtant, les deux deviennent vite adorables et irrésistibles.

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SOS médecin
Baymax est programmé pour soigner, comme le poisson-lune, qui lui, est un véritable centre de soins ambulant pour les autres. Il transporte des dizaines de parasites, mais se fait régulièrement débarbouiller par les poissons nettoyeurs et les oiseaux marins. Il offre ainsi un véritable buffet à volonté aux espèces qui l’entourent. Une forme de solidarité passive, mais bien utile dans l’écosystème.

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Doucement le matin, pas trop vite le soir
Ni Baymax ni le poisson-lune ne sont de grands rapides. Ils flottent, planent, avancent lentement. Ils arrivent à destination et ça, c’est le plus important. Le poisson-lune traverse les océans, migre sur des milliers de kilomètres, sans jamais se presser. Comme Baymax, il prend son temps, mais il accomplit sa mission.

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Héros ou anti-héros ?
On cherche toujours nos héros parmi les plus forts, les plus rapides, les plus stylés. Mais il existe une autre forme d’héroïsme, celle de la mollesse, du ralenti et de la mignonnerie. Le poisson-lune et Baymax en sont les ambassadeurs. Alors la prochaine fois que vous verrez passer un pancake géant entre deux eaux, rappelez-vous que ce n’est pas un bug de la nature, c’est juste un (anti) héros à sa façon.
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