Épisode 8 – Tardigrade vs Superman : le match des indestructibles
Dans l’univers terrestre des super-héros, Spiderman tisse des toiles, Sue Storm est invisible et Flash est plus rapide que l’éclair. Mais les océans abritent, eux aussi, une ligue secrète de super-animaux marins, chacun doté de pouvoirs plus étonnants les uns que les autres. Rejoignez les rangs de la Ligue marine extraordinaire, où la pieuvre défie les lois de la physique, le poisson-lune joue de la bioluminescence et où les étoiles de mer se régénèrent sans fin…
Après vous avoir dressé le portrait de la méduse immortelle, cet être à la jeunesse éternelle, nous vous présentons cette fois-ci un face-à-face musclé entre le mastodonte de DC Comics et le tardigrade, un super-héros qui lui, ne porte ni cape, ni slip rouge au-dessus du pantalon. Il est moche comme tout, mais il pourrait bien mettre une rouste à Superman… Alors oubliez Krypton, le véritable champion de la survie vient de notre bonne planète Terre…
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Les indestructibles
Balles, explosions, volcan, feu nucléaire ? Même pas mal. Superman résiste à presque tout… sauf à un petit caillou vert. Bien qu’extrêmement résistant, il présente tout de même quelques faiblesses : la kryptonite, bien sûr, et une certaine vulnérabilité psychologique. Mais son invincibilité reste relative, dépendant notamment de la lumière du soleil jaune qui alimente ses pouvoirs.
À côté, le tardigrade est un maître de la survie. Il résiste aux températures les plus extrêmes, de -272°C à +150°C, à la déshydratation totale, à la pression écrasante des abysses qui anéantiraient n’importe quelle cellule humaine. Il a même survécu à des expériences dans le vide spatial, et sans combinaison, s’il vous plaît ! Il peut même se passer d’oxygène et revenir à la vie après des dizaines d’années. Il ne vit pas : il ressuscite.
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Super-héros ou caméléon ?
En matière d’adaptation aux conditions extrêmes, nos deux héros brillent chacun à leur manière. Superman peut respirer dans l’espace, s’adapter à l’absence de gravité, supporter les profondeurs marines sans tuba et encaisser des chocs cosmiques.
Le tardigrade, lui, n’a pas besoin de s’adapter, il se met en pause. Grâce à la cryptobiose, il entre dans un état de stase qui lui permet de suspendre ses fonctions vitales. Il ne respire plus, ne mange plus, n’a besoin de rien. C’est comme s’il appuyait sur « pause » jusqu’à ce que les conditions s’améliorent. Une stratégie redoutable, bien plus radicale que celle du super-héros au slip rouge.
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Bouclier biologique
Côté super-pouvoirs, évidemment, Superman en impose : vol, force surhumaine, vitesse, vision rayon X, ouïe surdéveloppée… il coche toutes les cases du manuel du super-héros.
Le tardigrade lui, n’a peut-être qu’un seul pouvoir, mais quel pouvoir : la protéine Dsup, pour “Damage Suppressor”, un vrai bouclier biologique qui lui permet de défier les lois de la nature. Autant vous dire que si on organise un octogone “tardigrade vs la mort”, la Faucheuse peut aller se rhabiller.
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Mourir peut attendre
La question de l’immortalité est également intéressante. Superman incarne plutôt l’immortalité morale, l’espoir, la résilience. Mais même mort (dans certains arcs DC), il revient. Et lui, il a besoin de scénaristes pour ressusciter…
Le tardigrade fait ça en solo. Il n’est pas vraiment immortel, mais presque. Son aptitude à survivre dans des états de dormance pendant des dizaines, des centaines d’années, lui accorde une sorte d’éternité fonctionnelle. Il ne sauvera pas le monde, mais il survivra à son effondrement.
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Vers l’infini et au-delà
Il y a aussi une dimension cosmique qui les rapproche étrangement. Superman vient d’une autre planète, il est né dans les étoiles, vit sur Terre et affronte souvent des menaces interstellaires.
Le tardigrade, lui, a réellement voyagé dans l’espace, en 2007 pour la mission “TARDIS” (ou “Tardigrades In Space”). Les scientifiques l’ont envoyé tout droit en orbite et il en est revenu vivant ! Il aurait pu écrire une carte postale quand même.
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Ce n’est pas la taille qui compte
Enfin, si Superman impressionne par sa stature et sa prestance, le tardigrade, lui, démontre qu’on peut être minuscule et redoutablement puissant. À l’échelle microscopique, c’est un colosse.
Alors bien sûr, le tardigrade ne sauvera pas Lois Lane, ne volera pas au-dessus de Metropolis, et ne fera pas de discours inspirant sur la justice. Mais dans son domaine, il est une légende, un survivant ultime, un symbole de résilience extrême. Sa force n’est pas physique, elle est biologique et c’est ça aussi, être un super-héros.
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Héros hors catégorie
Tardigrade et Superman partagent un point commun : ils défient les limites du possible. L’un combat pour l’humanité, l’autre incarne la survie de la vie elle-même. Ils ne jouent pas dans la même cour mais ces deux icônes sont des être capables de défier l’impossible. Alors, qui gagne ?
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