Épisode #13 – Sea Shepherd à l’abordage des écoles
Plongée, trail, cata, apnée, kite, pêche aux gros, parachute, kayak, régate… La Nouvelle-Calédonie est un trésor pour les amoureux de la nature. Une nature resplendissante et unique au monde que l’on peut approcher grâce aux savoir-faire de multiples prestataires engagés qui nous font découvrir leurs passions. Dans cette série d’articles, la rédac’ mène l’enquête et part à la découverte des activités les plus folles du Caillou. On vous raconte…
Dans le dernier épisode, nous avions rendez-vous avec les baleines. Cette fois, la rédac’ a voulu « tester » une activité bien différente. Elle a assisté à un atelier de sensibilisation de Sea Shepherd auprès des plus petits ! Ainsi, nous avions rendez-vous avec Ophélie et Aurélia, deux bénévoles de l’association, dans une classe de CE1 de l’école Ohlen à Païta.
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« Pirates des mers, insoumis volontaires »
S’il est une association pour la défense des animaux que la Nouvelle-Calédonie connait bien, c’est Sea Shepherd. Cette ONG a été créée en 1977 par Paul Watson, un militant canadien, dans le but de protéger les animaux marins. Ainsi, elle mène des actions pour dénoncer la destruction de la faune marine, lutter contre la pêche illégale et participer à sensibiliser le grand public. Depuis dix ans maintenant, cette association est présente sur le Caillou et s’active pour répondre aux enjeux sur le territoire, particulièrement autour de la question du requin.
Quel meilleur moyen que de passer par des enfants pour construire le monde de demain ? Car quand ils aiment, ils protègent et en plus, les histoires de pirates, ils adorent ça ! Une histoire bien particulière que les deux bénévoles ont tenté de présenter aux enfants en cette matinée pluvieuse. Ophélie commence par expliquer ce qu’est une association. Pas facile facile de faire comprendre à des enfants de 7 ans le principe d’une ONG…
En revanche, quand il s’agit de décrire et d’expliquer le drapeau de Sea Shepherd, les doigts se lèvent ! Ils y vont de leurs suppositions d’abord, puis de leurs certitudes quand il s’agit de décrire les éléments présents. Le crâne humain : ok ; le dauphin et la baleine : ok ; le trident de Neptune : ok et même la position des deux cétacés qui forment un yin et un yang ! Le seul point bloquant c’est cette crosse du berger… Pas très courant en Nouvelle-Calédonie. Mais qu’importe, les enfants sont attentifs et comprennent le message : c’est le drapeau pirate des personnes qui protègent les animaux dans l’océan.
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Watson navigue dans le bleu… du lagon
Le PowerPoint projeté nous indique que la sensibilisation en classe se fait habituellement au travers de six modules. Le premier concerne sur le requin et son écosystème afin de faire comprendre aux enfants la place du requin dans la chaine alimentaire et son rôle dans le lagon. Nettoyeur des lagons certes, mais surtout, il permet à l’océan de produire l’oxygène nécessaire à la survie de l’homme. Aurélia leur propose de construire la chaine alimentaire à l’aide de figurines aimantées sur un tableau : qui se nourrit de qui ? Élémentaire mon cher Watson ! Les requins sont en haut et le plancton, tout en bas. Sans requin, davantage de gros poissons, qui se nourrissent de davantage de plancton et de phytoplancton, à l’origine de la production d’oxygène. Même à 7 ans, on comprend le problème…
Ophélie reprend la parole pour le deuxième module : il concerne l’identité du requin et les différentes espèces, notamment en Nouvelle-Calédonie. À ce moment-là, triomphe du quizz pour deviner certaines espèces de requins. Requin lutin, requin gris, requin baleine, requin bouledogues… Ils en connaissent un paquet finalement ! Difficile de présenter toutes les espèces des 500 qui existent. Driiiiiing. C’est l’heure de la récré, on reprendra après !
Retour de la pause, on récapitule avant de rentrer dans le troisième module. Pourquoi le requin a-t-il si mauvaise réputation alors qu’il est essentiel à notre survie ? À travers des questions-réponses, Ophélie tente de faire comprendre aux enfants que cette réputation n’est pas justifiée et qu’elle ne se base pas sur des faits scientifiques.
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« Watson ne veut plus les laisser faire »
Si les modules 4 et 5 ont été mis de côté à cause du niveau scolaire des enfants – ils sont un peu petits pour comprendre certains points -, le module 6 est tout à fait accessible. Il a pour vocation de montrer que le requin est menacé d’extinction et d’en donner les raisons. Toutes sont le fait de l’homme : 10 attaques mortelles de requins par an, c’est bien loin des 100 millions de requins tués par l’homme tous les ans… Que ce soit pour leur aileron, pour leur foi, pour leur dent ou par peur, certaines espèces sont sur le point de disparaitre.
Si Ophélie et Aurélia s’adressent à de jeunes enfants et qu’ils semblent parfois plus intéressés par donner des réponses que de comprendre le sens des questions, ils constituent un maillon essentiel pour protéger le lagon et les écosystèmes qui y habitent. Les deux heures et demie d’intervention se sont terminées avec quelques pistes et conseils aux enfants pour protéger les requins. De nouveaux pirates rejoindront peut-être les rangs du navire de Sea Shepherd dans les années à venir…
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