La rédac a testé pour vous… Une sortie baleines

Épisode #12 – Une journée à la recherche des baleines avec ©Atao taxi-boat

Plongée, trail, cata, apnée, kite, pêche aux gros, parachute, kayak, régate… La Nouvelle-Calédonie est un trésor pour les amoureux de la nature. Une nature resplendissante et unique au monde que l’on peut approcher grâce aux savoir-faire de multiples prestataires engagés qui nous font découvrir leurs passions. Dans cette série d’articles, la rédac’ mène l’enquête et part à la découverte des activités les plus folles du Caillou. On vous raconte…

Dans le dernier épisode, nous vous avons donné rendez-vous à l’Aquarium des lagons pour observer la vie marine. Aujourd’hui, place au grand large ! Enfin… Au Sud du lagon calédonien plus exactement pour aller observer les géants des mers : les baleines. De retour depuis plusieurs semaines dans les eaux chaudes de Calédonie, nous sommes allés observer de plus près les acrobaties de ces mammifères marins. Spectacle garanti !

Entre excitation et réglementation…

Alors que nous vous parlions des rythmes saisonniers des baleines la semaine passée, nous voulions absolument faire une des attractions phares du Caillou pendant la saison fraîche : une sortie à la journée pour avoir la chance d’observer des baleines. Rendez-vous à la Baie de la Somme, à quelques encablures du village de Prony. Atao taxi-boat sera notre guide jusqu’à 16h.

8h30. À peine à bord qu’on nous distribue des flyers : informations pratiques sur les baleines, chiffres clés, bons comportements et carte codée ! Le mystère est plein : Atao nous explique que cette carte quadrillée leur permet de se repérer. Elle est composée de chiffres et de lettres qui ne se suivent pas et qui ne font sens pour personne… Sauf pour les skippers qui organisent ces sorties baleines. Ces éléments permettent de diffuser une localisation sans qu’elle soit comprise par les bateaux des plaisanciers. Tout cela pour éviter un trop gros attroupement autour d’une baleine. Malinx ! Doublé d’un agent à jumelles positionné au niveau du Cap N’Dua, toutes les chances sont de notre côté pour espérer apercevoir ces mastodontes des mers.

8h45. Le départ est bientôt donné. Pourtant, incontournable étape, Atao redonne les consignes de sécurité et la réglementation en place pour observer les baleines. Une charte a été mise en place pour limiter notre impact sur la vie et les habitudes de ces baleines à bosses. Maintenant que les points sont sur les « i », l’aventure peut commencer ! Nous sommes plusieurs bateaux à partir en même temps et à espérer – très fort – de croiser la route de ces créatures somptueuses. Le temps n’est pas au beau fixe mais la visibilité nous permet de nous concentrer sur l’horizon pour voir un souffle ou une nageoire sortir de l’eau…

La danse des baleines

9h. Le départ est donc lancé. Nous cherchons, scannons, quadrillons toute la baie. Le temps n’est pas avec nous, quelques gouttes de pluie nous rendent la première heure de sortie difficile. Pourtant, cela devient totalement dérisoire quand nous apercevons au loin notre première baleine sauter ! Même mieux, c’est un baleineau qui multiplie les sauts tandis que sa mère nage à ses côtés. Une fois, deux fois, trois fois, quinze fois… Ce spectacle est envoutant et les onze membres à bord, téléphone à la main, ne peuvent s’empêcher de pousser des « waouuuu » à tout va. Ce manège a duré plusieurs dizaines de minutes mais nous ne saurions dire combien exactement tant le temps s’est arrêté.

Pourtant, il faut bouger. Les bateaux de la Province sud patrouillent d’ailleurs dans la baie pour ne pas que les skippers oublient “malencontreusement” les règles qu’ils nous ont expliquer… Si le temps s’améliore au fur et à mesure que la matinée avance, nos espoirs, eux, s’amenuisent à mesure que nous nous rapprochons de l’îlot Casy. À 13h, bredouille d’un autre moment en compagnie des baleines, nous posons pied à terre pour le déjeuner que nous avions prévu dans notre sac à dos. Nos k-way ne sont utiles, le soleil s’est imposé en maître.

Nous nous trouvons un coin tranquille pour déjeuner à l’ombre grâce à la végétation luxuriante de l’îlot. Certains engloutissent leur sandwich en quatrième vitesse avant de partir faire le tour des quarante hectares. Nous, nous préférons nous mettre les doigts en pied en éventail sur la plage de sable fin et nous remémorer la scène vécue deux heures avant. Il n’y a pas à dire… On est bien en Calédonie !