En quête d’un emploi et de nouvelles aventures, il y a six ans, Mathieu a mis les voiles direction la Nouvelle-Calédonie et plus précisément à la côte Blanche, à l’ACPV – l’association calédonienne de planche à voile. Le marin a rapidement compris qu’il trouverait bien plus qu’un travail sur le Caillou. Ce Calédonien d’adoption passe facilement 350 jours les pieds dans le lagon.
Chaque semaine, il jongle entre démarches administratives, organisation de régates et réparation de bateaux. Mais ce qu’il aime par-dessus tout, c’est transmettre sa passion pour la voile aux jeunes matelots. Rencontre avec un passionné de la glisse et surtout, de la Calédonie.
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Salut Mathieu et bienvenue sur NeOcean. On te croise très souvent à l’ACPV, où tu donnes notamment des cours de planche à voile. Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
Salut ! Je m’appelle Mathieu, j’ai 44 ans et je viens d’une région près de Nantes. J’ai travaillé un peu partout en France, mais surtout à Pornic, La Rochelle et Brest… côté mer ! J’ai passé un diplôme pour travailler dans la voile et j’ai travaillé quinze ans dans des clubs pour coacher les plus jeunes en optimist ou en planche à voile, et aussi dans des structures de haut niveau.
J’ai toujours aimé naviguer et je voulais trouver un métier passion. Ce qui m’a plu après, c’est le contact avec les personnes et les enfants, pour les emmener vers un bon niveau. Je suis arrivé sur le territoire en 2017, pour reprendre le club d’optimist, à côté de l’ACPV. Le projet s’était de relancer le club et d’accueillir le plus de Calédoniens possibles sur des petits bateaux. Les enfants peuvent naviguer de quatre à quatorze ans. C’est une structure qui est sympa car on commence par du loisir et ça peut emmener vers des championnats nationaux.
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Qu’est-ce qui te plaît dans ce métier au bout du monde ?
C’est un endroit assez fou pour naviguer. On a des conditions de rêve ici. Ça faisait longtemps que je n’avais pas trouvé un endroit aussi sauvage. Il y a très peu de personnes pour des spots qui sont incroyables. Ici, on a des conditions de navigation au top du top : on a souvent du vent, la mer est chaude… bref tout ce dont on rêve quand on est “voileux.”
Ce qui me plaît, c’est de rencontrer des gens différents toutes les semaines. Être avec les enfants, c’est vraiment génial. J’aime l’idée de leur transmettre ma passion. Ce que j’aime aussi, c’est de les faire progresser et les amener petit à petit vers une pratique compétitive si c’est possible. Avant tout, j’adore leur faire découvrir le milieu marin et toutes les facettes des jeux qu’il peut y avoir sur l’eau car il faut que ça reste un plaisir. C’est comme ça que j’aime enseigner.
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Comment décrirais-tu ton lien avec la mer et le lagon ?
Je ne suis pas du tout né en bord de mer, je suis né à Angers et j’ai commencé à naviguer sur un lac. Je n’allais à la mer que pendant les grandes vacances et ça correspondait à des vacances avec ma grand-mère. Elle m’emmenait souvent près de La Baule et des Sables-d’Olonne. Mes premiers pas à la mer, c’était plutôt avec une planche de bodyboard, pour jouer dans les vagues. Le bateau, c’est arrivé assez tard, vers 12-13 ans pour mes premiers stages et mes premières navigations.
Aujourd’hui, je fais de la wing, de la planche à voile et du catamaran… en clair, tout ce qui va sur l’eau avec une voile, j’aime bien ! Je n’ai pas vraiment de spécialité. Dans le diplôme que j’ai passé et dans mon milieu professionnel, j’ai toujours encadré tous les supports et c’est pareil dans ma vie personnelle. Ce qui génial, c’est quand on part sur des îlots, dans le sud ou le nord. Je peux naviguer dans des endroits auxquels je pensais ne jamais avoir accès, avec des couleurs incroyables, que je voyais quand j’étais petit… c’est ce qui m’a vraiment marqué quand je suis arrivé ici.
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