Cette semaine, nous avons rencontré Laurent Laroche, membre de l’ACPV. Ancien président du club et maintenant trésorier, il nous transmet avec passion un petit bout de son histoire et de celle du club. Entre évolutions, crises et champions, il s’en passe des choses à l’ACPV. Venez glisser avec nous sur les vagues du spot de la Côte Blanche.

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Une vue du ciel à couper le souffle © ACPV

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Bonjour Laurent et bienvenu sur NeOcean ! Peux-tu commencer par te présenter à nos lecteurs ? 

Bonjour NeOcean, je me présente, Laurent Laroche, j’ai 54 ans, et je suis le dirigeant d’une entreprise spécialisée dans le domaine du numérique. Cette entreprise commercialise et importe les logiciels des principaux éditeurs tels que Microsoft, Adobe, Symantec, Veritas et Crowdstrike. Fort de vingt ans d’expérience dans ce domaine, je suis également impliqué au sein de l’ACPV. Après avoir été président pendant quatre ans, j’ai récemment cédé ma place et occupe désormais le poste de trésorier. Pendant mon mandat, avec les membres du bureau, nous avons mis en place d’importants changements au sein du club, et aujourd’hui, je m’efforce de pérenniser ces évolutions.

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Alors justement, à propos l’ACPV, quels sont les changements qui se sont opérés ces dernières années ? Peux-tu nous en dire plus sur son histoire et son évolution ?


L’ACPV est un club fondé en 1977, spécialisé dans la planche à voile. Dans les années 90, suite à la construction du Méridien, le club a été intégré au Centre International de Voile, avec deux autres clubs. Historiquement, nous étions spécialisés dans la planche à voile, mais aujourd’hui, le club propose également des cours de wing. En tant que président, j’ai contribué à moderniser l’organisation du club. Lors d’une assemblée générale, un ancien membre a souligné que le club n’avait pas changé depuis 20 ans, ce qui m’a motivé à entreprendre des changements significatifs. Le club était géré par un moniteur, mais j’ai œuvré pour que le bureau reprenne en charge la gestion, en modernisant de nombreux processus. Nous avons notamment mis en place un site internet, un système de paiement en ligne et recruté de nouveaux moniteurs.

À l’époque, le club comptait environ deux-cent cinquante membres, mais suite au Covid et à la crise requins de l’année dernière notamment, nous sommes désormais environ cent-cinquante adhérents. Aujourd’hui, mon souhait est de voir les jeunes revenir au club. La crise requins a durement affecté notre activité, principalement dans la pratique de la planche à voile, mais ce qu’il faut savoir, c’est que bien avant les premières attaques, nous avions mis en place un plan d’évacuation en cas de présence d’animaux dangereux dans la zone. Je comprends les inquiétudes des parents, et cette crise a vraiment eu un impact important. Nous commençons à constater que progressivement les jeunes et les adultes reviennent à la pratique de la voile. Cependant, nous sommes encore loin de nos effectifs passés. 

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Paradisiaque non ? © ACPV

Mais en parallèle, nous sommes heureux, car nous avons formé de nombreux jeunes talents. Il y a trois ans sur les vingt-quatre sportifs de haut niveau en Nouvelle-Calédonie, quatorze étaient des voileux, et une dizaine étaient membres de l’ACPV. Au cours des dix dernières années, nous avons eu un vice-champion olympique ainsi que des champions du monde, d’Europe et de France, dans diverses disciplines. Lors des JO de Paris, nous aurons un membre du club qui représentera la France en WinFoil.

Nous avons la chance, par rapport à d’autres endroits, de disposer d’un accès facile à un spot exceptionnel où nous pouvons naviguer tous les jours, quelles que soient les conditions.

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Comment t’es venue l’envie de t’investir dans ce club en parallèle de ton activité professionnelle ? As-tu un rapport particulier avec l’océan ?


Mon histoire avec l’océan a commencé en 2008, juste avant la première Groupama Race. À l’époque, j’avais un client passionné de planche à voile avec qui je pratiquais de temps en temps. Il m’a proposé de rejoindre son équipage, et trois semaines plus tard, je participais à ma première Groupama Race. J’ai ensuite navigué régulièrement, puis en 2014, ma fille aînée a troqué les chevaux pour la planche à voile et a rapidement atteint un très bon niveau. C’est naturellement que je me suis investi dans son club, qui avait besoin de bénévoles. Petit à petit, j’ai pris davantage de responsabilités, passant de l’organisation d’événements à la présidence du club. Aujourd’hui, en tant que trésorier, je m’efforce de poursuivre le travail accompli par mes prédécesseurs et de faire perdurer les valeurs du club.

Peu de Calédoniens connaissent l’ACPV et le spot de la Côte Blanche, mais chaque jour, nous rencontrons des gens stupéfaits de ses caractéristiques exceptionnelles. Que ce soit pour le plaisir de naviguer ou pour la compétition, nous sommes là pour promouvoir et partager notre passion pour la voile.

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