La baignade est toujours interdite sur les plages de Nouméa, conformément à l’arrêt pris par la Ville le 16 mars 2023. Une interdiction qui durera jusqu’à la fin de l’année et l’installation de barrières anti-requins. Samedi matin, à la Baie des Citrons, un collectif s’était réuni pour manifester contre cette décision jugée « discriminatoire » alors que les sports nautiques ont repris la semaine dernière. Alors, trempette ou pas trempette ?
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Une centaine de Nouméens contre l’interdiction de la baignade
C’est une décision radicale prise par Sonia Lagarde qui ne cesse de faire réagir ! En interdisant “d’aller baigner” sur les plages du Château Royal, de l’Anse Vata, de la Baie des Citrons et même sur celles de l’Île aux Canards et de l’ilot Maître, la maire de Nouméa a souhaité « faire passer la sécurité des Nouméens avant tout »… mais n’a pas fait que des heureux ! Un collectif s’est organisé et réuni samedi matin pour revendiquer un aménagement de l’arrêt et, a minima, davantage de précisions quant au terme « activités nautiques ». Depuis lundi 20 mars, ces dernières ont en effet repris et les kiteurs, véliplanchistes et autres wingsurfeurs peuvent de nouveau profiter de leur passe-temps favori « à leurs risques et périls », comme précisé par les services de la Ville.
Une distinction de cas mal vécue par les aficionados de la baignade de Nouméa qui ont donc organisé une marche « les pieds dans l’eau » au départ de la Baie des Citrons. Les manifestants – à peu près une centaine – ont commencé par construire une chaîne humaine et scander leur slogan « liberté de baignade ». Main dans la main, ils ont ensuite pris la direction de l’Anse Vata dans le calme en expliquant au passage leur point de vue aux passants et médias présents sur place. Le collectif, fort d’environ 600 membres sur les réseaux sociaux, s’est dit ouvert à une entrevue avec Mme Lagarde pour discuter d’une alternative à cette interdiction.
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Une interdiction aux contours encore flous
Céline Leguillette, porte-parole du groupe PMT Nouvelle-Calédonie et organisatrice de la marche, a ainsi pris le temps de nous partager son désarroi devant la situation :
« On avait tous hâte de retourner à l’eau et cette interdiction reste une catastrophe pour tous les professionnels des baies et, plus largement, pour le tourisme de l’île. Les activités nautiques ont repris et on est tous un peu dans le flou concernant ce que cela comprend. Est-ce que le PMT ou la natation sont aussi des activités nautiques ? Interdire toute baignade pendant presque un an, c’est trop ! Cela n’a pas de sens et nous sommes présents aujourd’hui pour faire lever cet arrêté ».
Céline, SPMT – sans palme, masque et tuba…
Les attaques meurtrières de ces dernières semaines et les différents signalements quant à la présence soutenue de requins autour de Nouméa avaient mené à une campagne d’abattage dont les résultats n’ont pas vraiment incité à la confiance. Une quarantaine de spécimens (tigres et bouledogues) ont ainsi été “prélevés” depuis fin janvier, date de la première morsure sur une nageuse, plage du Château Royal. Pour Céline, « il était compréhensible que la baignade soit interdite pendant les prélèvements, même si installer des palangres et appâter des requins n’était pas la bonne solution. C’est dangereux. Et interdire les Nouméens de profiter des baies pendant si longtemps, ce n’est pas la bonne méthode non plus ! ». A ce jour, deux appels d’offres ont déjà été déclarés infructueux et un troisième doit être relancé pour l’installation de dispositifs anti-requins, à minima sur les plages de Nouméa.
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Affaire à suivre…
On attend désormais davantage de précisions quant à la façon dont la Ville protégera les plages de Nouméa et le délai que cela nécessitera. Nul doute que ces annonces continueront de susciter de nombreuses réactions chez les Calédoniens et le dossier semble de la plus haute importance pour Mme Lagarde. En attendant, on vous propose de (re)-découvrir ici notre article concernant les impacts écologiques de la surpêche des requins, histoire de ne pas perdre de vue le rôle essentiel que ces prédateurs jouent – malgré tout – pour nos écosystèmes aquatiques…
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