Série “îles et îlots calédoniens” épisode #5 – Maméré

Bozu la bande et bienvenue sur NeOcean ! N’Do, Tenia, Brosse, Amédée, Porc-Épic, Goéland, Signal… si ces noms ne vous disent rien, c’est que la Calédo a encore beaucoup de secrets à vous révéler ! Dans cette série d’articles, notre équipe part à la découverte des îles et îlots néo-calédoniens pour vous fournir un maximum d’infos sur ces petits morceaux de paradis émergés. Aller, on barre à l’îlot ! 

La dernière fois, nous avions profité de l’ilot Brosse, le joyau de la couronne de l’Ile des Pins. Cette fois-ci, la rédac’ prend la direction de la côte Est de la Grande Terre, au sud de Thio, destination Maméré ! Ce petit îlot situé au bout de la Côte Oubliée saura ravir les amoureux de nature sauvage et de fonds marins étonnants. Allez, hop : on part en balade ! 

Maméré
Un mini îlot, un max de bonheur ! © Bruno San Martin

__

La Côte Oubliée et ses îlots, trésors du Caillou

A vous qui avez l’âme d’un Robinson porté sur l’exploration, la Côte Oubliée est faite pour vous !  Cette étendue de nature sauvage, préservée et inhabitée entre Yaté et Thio, est uniquement accessible par la mer et encadrée par un guide. Des prestataires comme Aventure Pulsion proposent d’explorer cette région vierge en kayak ou à pieds, en prévoyant matériel de camping et ravitaillement pour 4 jours. Au bout de ce périple, en face de la tribu de Saint Jean-Baptiste, vous pourriez alors faire une dernière étape et poser votre pagaie sur le splendide îlot Maméré… Déconnexion du monde moderne garantie ! 

Maméré
Les paysages de la Côte Est © Bruno San Martin

Mais nul besoin de survivre à toute une expédition pour mériter ce petit coin de paradis : vous pouvez tout à fait en profiter en venant tranquillement par la route, le temps d’un weekend par exemple. Pour cela, il vous suffit de contacter la tribu pour vous annoncer et réserver une traversée à l’heure de votre choix – ou presque, les marées étant à surveiller. Pour nos amis nouméens, comptez bien trois heures de trajet pour rejoindre la tribu de Saint Jean-Baptiste. En ce qui nous concerne, nous décidons de procéder en deux temps en avalant la route jusqu’à Thio le vendredi soir et en passant la nuit au camping de Moara, avant de repartir le samedi matin. L’avantage ? Profiter de jour des 45 minutes de trajet restantes et ainsi s’émerveiller devant les sublimes panoramas offerts par l’itinéraire allant de Thio à la tribu de Saint Jean-Baptiste. L’état de la route laisse parfois à désirer mais, encore une fois, prenez votre temps : il serait dommage de ne pas profiter de ces paysages, à nos yeux parmi les plus beaux du Caillou. 

Maméré
Le départ depuis la plage de la tribu de Saint Jean-Baptiste © Province Sud

__

Maméré, l’îlot sauvage par excellence

Une fois arrivés à la tribu, il ne vous reste plus qu’à vous annoncer et charger toutes vos affaires sur la plate qui vous emmènera sur l’îlot. Le règlement en espèces se fera directement auprès de la tribu, à votre retour sur la Grande Terre. Un quart d’heure de traversée plus tard, vous constaterez que nous n’avions pas menti : Maméré, c’est l’aventure ! Vous ne trouverez ici aucune commodité, aucune arrivée d’eau potable ou de faré pour vous prélasser à l’ombre. D’où l’importance de venir avec ce qu’il vous faut de réserves d’eau potable, de nourriture et tout le matériel nécessaire pour camper confortablement. De notre côté, on s’installe paisiblement au centre de l’îlot et on tend une bâche pour se protéger du soleil, avant de faire partir un petit feu. Rapidement, on est rejoint par les résidents permanents des lieux : les pagures. Ne laissez pas trainer votre nourriture n’importe où… 

Maméré
Les coraux tout beaux de Maméré © Bruno San Martin

Maintenant que nous sommes installés, il ne nous reste plus qu’à profiter ! Activités ludiques (nous, on est plutôt volley et raquettes), lecture, farniente… et baignade ! Comme de nombreux spots tout le long de la Côte Oubliée, Maméré vous offre des fonds marins d’une exceptionnelle richesse ! Champs de patates multicolores et à perte de vue, tombants coralliens vertigineux, poissons en tous genres et en nombre… Le coup de PMT vaut véritablement le détour. Et si vous versez un peu dans le délire « Koh-Lanta », sachez que Maméré a l’avantage de ne pas être « réserve » : vous pourrez donc pêcher tout autour de l’îlot et vivre votre expérience de Robinson Crusoé jusqu’au bout ! N’hésitez d’ailleurs pas à demander aux gens de la tribu leurs coins préférentiels pour chasser, ils vous renseigneront de bon cœur. Ce weekend, nous sommes particulièrement en veine : langoustes et thazards sont à notre menu ! C’est le ventre bien plein que l’on va se coucher, non sans profiter un bon moment du magnifique ciel étoilé qui surplombe nos têtes…

__

Retour à la vie réelle

Le lendemain, bis repetita : rando palmée, (très) petit tour de l’îlot et frichti de poisson. Il est quinze heures et, déjà, on peut apercevoir à l’horizon la plate qui vient nous chercher pour nous ramener sur la Grande Terre. Il est temps de plier le campement et de retourner à la vie réelle. Après une dernière accolade avec les gens de la tribu, on reprend la route dans le sens inverse, en profitant encore de ces magnifiques paysages, cette fois baignés des lumières du jour qui décline – et c’est toujours aussi beau… Dernier temps de pause à la rivière avant d’arriver à Thio pour se rincer du sel de la mer et se préparer à retrouver la civilisation. Si, comme nous, vous êtes bel et biens amateurs d’îlots atypiques, soyez certains que Maméré ne vous laissera pas indifférents ! 

Maméré
C’est sûr, on reviendra ! © Bruno San Martin

__