Le thon c’est bon, le thon blanc c’est excellent ! Ce poisson, star de nos pêches hauturières, représente « 66 % des captures. C’est la principale espèce que nos navires palangriers capturent… et la pêche palangrière contribue à l’autosuffisance alimentaire de la Nouvelle-Calédonie ». Ce sont les mots d’Adolphe Digoué, membre du gouvernement chargé de la pêche, qui ont résonné lors de la quinzième réunion annuelle des directeurs des pêches de la Communauté du Pacifique (CPS).
La semaine dernière, du 20 au 24 mars 2023, à Nouméa, au siège social de la CPS, s’est tenue une grande réunion régionale autour d’un sujet crucial : la pêche. C’était l’occasion de réunir tous les directeurs “Fisheries” du Pacifique pour échanger sur les travaux de chaque membre de la CPS dans les domaines de la pêche et de l’aquaculture. Fish and tips !
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Un Pacifique fort et uni
Depuis 1947, la CPS a contribué au développement de la région du Pacifique dans les domaines de la science, de la recherche et de la technologie avec une vision orientée sur le développement durable. Cette organisation internationale et intergouvernementale s’efforce de promouvoir les liens entre le climat, l’océan, la terre, la culture, les droits et une bonne gouvernance. Elle est composée de plusieurs divisions, dont celle des Pêches, de l’Aquaculture et des Écosystèmes Marins (FAME), justement en charge de ce congrès des “chefs des pêches”.
Pour ce rassemblement d’envergure régionale, vingt-deux des vingt-sept États et Territoires membres de l’organisation ont pris part à l’évènement. Stuart Minchin, directeur général de la CPS, a prononcé le discours d’ouverture aux côtés de Joseph Gestin, directeur des services de l’agriculture, des forêts et de la pêche de Wallis et Futuna, qui a par ailleurs présidé cet événement. Cette cérémonie d’ouverture a donné le ton : mutualiser les connaissances et les pratiques pour définir conjointement des projets de gestion durable des pêches.
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Un long mais fructueux conciliabule
Cette semaine, composée de conférences, de débats et de discussions de groupes, a permis d’identifier des stratégies de gestion durable des ressources halieutiques dans la région du Pacifique. Le plan stratégique 2022-2031 de la CPS a ainsi été discuté et compété tout au long de l’événement. Dans un premier temps, les membres ont présenté un rapport des premiers résultats depuis sa mise en place. Ensuite, ce document « vivant » a été actualisé pour qu’il puisse être adapté aux problématiques qui ont déjà évolué en l’espace d’une année.
Voici quelques-unes des futures mises en œuvre discutées dans le cadre de ce plan stratégique :
- Le développement d’un programme phare pour répondre aux principaux problèmes océaniques de la région, conformément à la « Stratégie Pacifique Bleu à l’horizon 2050 ». Objectif ? Réduire notre impact sur les stocks mondiaux de poissons car, aujourd’hui, la moitié de ces stocks sont surexploités contre 10% dans les années 70 !
- L’élaboration d’une feuille de route interactive des différentes opérations menées pour lutter contre les effets du changement climatique. Objectif ? Renforcer la cohésion des actions faites par ses membres.
- La révision de la « Stratégie Régionale pour l’Aquaculture dans le Pacifique ». Objectif ? « Accroître la contribution de l’aquaculture durable aux systèmes alimentaires locaux, nationaux et régionaux pour soutenir la sécurité alimentaire, la santé, la croissance économique et le commerce. »
- Le lancement du site Web de gestion communautaire : « Echoes of Oceania ». Objectif ? Améliorer les données de capture de poissons afin d’améliorer la gestion des pêches.
Vous l’aurez compris, cette réunion a donné la priorité à la résilience et à l’action climatique via des programmes phares axés sur les océans, les systèmes alimentaires et les effets du changement climatique. Après avoir « encouragé », « pris note », « examiné », ou encore « réaffirmé » les points exposés lors de cette semaine chargée, les directeurs des pêches ont officiellement adopté le relevé de conclusions de cette quinzième conférence. Prochaine étape ? Un seizième rassemblement dans un an pour un nouveau bilan.
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Bonus : Après cet article fort sérieux, vous pouvez – si vous le souhaitez – télécharger l’application « PacFishID » : une application mobile, développée par la CPS, pour apprendre à reconnaître les espèces marines du Pacifique, utilisable par tous et partout ! Pratique pour les curieux, aficionado de PMT !
