Bozu la bande et bienvenue sur NeOcean ! N’Do, Tenia, Brosse, Amédée, Porc-Épic, Goéland, Signal… si ces noms ne vous disent rien, c’est que la Calédo a encore beaucoup de secrets à vous révéler ! Dans cette série d’articles, notre équipe part à la découverte des îles et îlots néo-calédoniens pour vous fournir un maximum d’infos sur ces petits morceaux de paradis émergés. Aller, on barre à l’îlot Nemou !

Dans le précédent épisode, on s’était promené à Casy, un îlot aussi cosy que connu des Calédoniens. Pour la fin 2023, on a décidé de barrer à Nemou, sur la Côte Oubliée, pour passer quelques nuits à chiller sous les étoiles. Découverte d’une réserve de merveilles naturelles bien posée à portée de plate.

Nemou

__

Du poulpe à la mer, de Borendy à Nemou…

Hey, la bande, vous vous souvenez quand on avait chassé le poulpe et enfilé les brochettes les unes après les autres à la Fête du Poulpe des mamies de Borendy ? On avait tellement kiffé qu’en cette fin d’année, on a barré à la 29ème Fête de la Mer avec encore plus de fifous. Après une nuit en mode camping et gavage de langoustes chez Joséphine, direction Néfacia pour une matinée aussi festive qu’active avec la tribu. Trêve de suspens, l’événement est toujours aussi gourmand et les activités – va’a, sagaie, râpage de cocos, lancer de claquettes et autres performances bien de chez nous – sont toujours aussi sympas à pratiquer ou à regarder. Sauf que cette fois, la fiesta n’était qu’une mise en bouche…

… et l’apéro matinal terminé, on a rejoint la trib’ de Port-Bouquet, parqué les bagnoles près de chez Julien et Maeva pour la modique somme de 500 francs et embarqué nos tonnes d’affaires dans les brouettes à destination de la plage. Fin contents de rencontrer Radji, le proprio de l’îlot – et oui, c’est un îlot familial ! -, nous voilà déjà en train de surfer sur les vaguelettes de la baie sur sa plate. Face à nous, un long monticule de terre dévoile une poignée de pins colonnaires qui surplombent une végétation dense et humide. Après quelques allers-retours, nous voici débarqué à la Robinson. Crusoé, hein…

Nemou

Et là, attention, le spot est juste canon ! Outre la gentillesse de Radji qui nous invite dans son petit paradis, les « commodités » sont toutes en place : toilette, douchette, kitchenette et grande table abritée sont éparpillées çà et là, à quelques encablures de la plage abandonnée où, coquillages et crustacés font des bulles dans le sable d’or. Ahou chers lecteurs, la vérité : total régal ! Après avoir monté les tentes, certains oisifs se paient une digestion à l’horizontale sur la plage. D’autres enfilent masque et tuba pour aller barboter dans un très joli PMT… Risques et périls ? Se prendre un coco sur la tronche ou se faire piquer par un oursin. Quelle vie dangereuse nous menons…

__

Nemou, le combo « terre-mer »

Au-delà du spot ambiance « carte postale », l’îlot est un trésor de diversités floristiques et faunistiques. À lui seul, il comptabilise 94 espèces endémiques à la Nouvelle-Calédonie et une pluralité de biotopes : forêt, maquis, mangrove, littoral se côtoient en toute symbiose pour offrir à Nemou une originalité presque unique sur le Caillou. On pourrait enchaîner sur le « myzolème calédonien », le « sucrier écarlate » et autres « méliphages » mais, pour ne rien vous cacher, on bosse chez NeOcean et pas à l’IRD donc on s’en tiendra à « des jolies fleurs et des beaux arbres ». On y dénombre aussi des gîtes de roussettes, des frégates Ariel, des balbuzards pêcheurs (attrapez-les tous !) et une colonie de pétrels de Tahiti comme nous l’apprend la page dédiée de la province Sud.

Nemou

Si le côté « terre » régale, il demeure assez peu accessible sauf pour les dingos du coupe-coupe ; une petite rando pépouze permet quand même d’accéder à une petite cascade et un « view point » bien valab’ pour se rendre compte, s’il en était encore besoin, de la beauté du paysage. Côté « mer », les platiers multicolores en excellente santé s’étendent à quelques brasses de la plage, à sa gauche ou droite, et hébergent une belle vie sous-marine. On nous glisse à l’oreillette que des Napoléons viendraient taper des dîners gargantuesques dans les environs mais, pour notre part, la nature nous a « seulement » offert quelques juvéniles pointes noires et une foultitude de poissons irisés, des champs de bénitiers incrustés et autres tortues en mode « chillax ». Toute manière, pas moyen de mettre un coup de pêche alors on s’est rabattu sur des côtes de bœuf. Simple. Basique.

Nemou

__

Welcome to the Radjistan !

Niveau activités, vous pouvez vous organiser des sorties plongée en autonomie où Radji vous emmènera sans trop casser la tête, des parties de pêche / chasse en dehors de la réserve, ou encore des petits coups de pagaies avec vos kayaks pour les plus motivés. Et pour boucler l’affaire, le coin barbecue saura griller vos langoustes et autres bouts de viande embarqués dans les glacières. Cerise sur le gâteau, les cerfs qui, comme nous, ont tapé l’incruste ont débusqué une source d’eau douce que Radji s’est empressé de tuyauter alors il ne nous reste plus qu’une chose à vous conseiller : allez kiffer au Radjistan !

Nemou

__