Épisode #4 – Kayak au pied des roches de Lindéralique avec Babou Côté Océan

Plongée, trail, cata, apnée, kite, pêche aux gros, parachute, kayak, randonnées… La Nouvelle-Calédonie est un trésor pour les amoureux de la nature. Une nature resplendissante et unique au monde que l’on peut approcher grâce aux savoir-faire de multiples prestataires engagés qui nous font découvrir leurs passions. Dans cette série d’articles, la rédac’ mène l’enquête et part à la découverte des activités les plus folles du Caillou. On vous raconte…

Après avoir testé une expérience à bord d’un voilier pour la Kunié Sailing Week, la rédac’ est redescendue en taille d’embarcation… et en temps de navigation ! En vadrouille sur la côte Est cette fois, c’est en kayak que nous avons fait le – petit – tour de Hienghène. La commune est façonnée et connue pour ses roches locales que nous voulions voir de plus près. C’est parti pour une séance de musculation des bras et du dos !

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Miroir miroir, dis-moi qui est la plus belle falaise ! © NeOcean

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Une journée grand bleu

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© NeOcean

« Rocher du billet de 500 francs », « Sphinx » ou encore « Poule pondeuse »… Si ces noms ne vous disent rien, la Nouvelle-Calédonie a encore beaucoup de choses à vous apprendre. Ces noms ont été donnés à certaines roches de Lindéralique présentes à Hienghène, notamment dues à leur forme. Ces formations rocheuses s’étirent sur une dizaine de kilomètres et s’observent de la route. Elles semblent pousser à travers la végétation luxuriante de la côté Est tout en flottant dans les eaux avoisinantes. 

Hors de question pour notre rédac’ hyperactive de ne pas donner quelques coups de pagaie. Et chance ! Il fait beau ce jour-là à Hienghène. Ni une, ni deux, nous fonçons vers Babou Côté Océan pour louer des kayaks. Cet endroit est à la fois un camping et un club de plongée sous-marinerando palmée, promenades en bateau et location de kayak sont des activités quotidiennes. Malinx le sphynx !

Thierry et Régine Baboulenne sont là pour nous accueillir dans un moment « calme ». Les plongeurs ne sont pas encore rentrés de leur excursion, les campeurs sont partis en vadrouille et même les chiens font la sieste à l’ombre d’une voiture. Hop, nous nous acquittons sans hésiter de la somme de 1500 francs pour louer un kayak individuel. Pas de limite horaire, nous avons toute l’après-midi pour faire ce qui nous plait !

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Le lac Léwé en kayak : une bulle de tranquillité

13h30 tapantes ! Maillot de bain, lycra, crème solaire et couvre-chef sont de mise. Surtout si vous partez juste après déjeuner… Bien installés dans notre kayak, nous partons de la plage. C’est pétole et ça nous arrange bien cette fois : deux coups de pagaie et nous sommes déjà à l’embouchure du chemin préconisé par Babou pour rejoindre le lac Léwé. Les quelques petites vaguelettes ne nous effrayent pas pour traverser ce petit goulot d’eau qui nous mène aux roches. C’était sans compter la marée descendante qui nous bloque dans notre avancée. Téméraires mais pas infatigables, nous voilà les pieds dans l’eau pour avancer. Premier conseil de la rédac’ : choisissez bien votre marée !

Une fois à l’abri des courants, plus d’excuse pour ne pas pagayer. Nous remontons à bord du kayak et gauche, droite, gauche, droite. Mis à part le bruit de la pagaie qui clape sur l’eau, rien ne bouge. Nous longeons les roches, nous nous approchons au plus près pour distinguer chaque centimètre de cette pierre si particulière. La mangrove se faufile et pousse dans tous les recoins des falaises, les protégeant autant que possible de l’érosion. Le calme alentour nous donne envie de mettre tout sur pause ; peinards, nous nous laissons dériver quelques minutes en appréciant le silence de chaque seconde. Fin de la contemplation, ça repart.

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Le chemin de traverse ? Raté !

Après une trentaine de minutes et une bonne dizaine d’arrêts pour prendre des photos, nous voilà en face de l’aire de repos de Lindéralique où nous avions admiré du ponton ces falaises abruptes. Les voir de la terre, c’est bien ; les voir sur l’eau, c’est mieux. Et le détour en vaut vraiment la peine. Nous continuons à longer la mangrove en se demandant si la Poule est encore loin…

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La veille, vu de la terre – et avec moins de soleil – © NeOcean

Plus que la distance, on aurait surtout dû se demandait si elle était accessible par ce chemin ! Vous la sentez notre bêtise pointer au bout du kayak ? Car qui dit lac, dit étendue d’eau (semi-)fermée ! Et nous l’apprenons à nos frais quand nous butons sur les rives du lac Léwé… Nous qui pensions prendre un chemin de traverse pour rejoindre la Poule par ici, c’est raté.

Un peu penauds, nous rebroussons chemin pour sortir de ce cul-de-sac. Tant pis pour la poule ; le temps est bon, le ciel est bleu, impossible de se plaindre dans ces conditions. Et bonne nouvelle pour le retour, la marée est désormais avec nous. Arrivés à l’embouchure du lac, nous nous laissons porter par le courant pour sortir de ce petit détroit. Dernier défi, passer la barre et les vagues, aussi petites soient-elles, qui transforment notre kayak en piscine ! Et ce n’est finalement pas plus mal, tant pagayer donne chaud à cette heure-ci. Nous rejoignions la plage pour une dernière baignade. Il est 15h30 quand nous finissons de rincer le kayak. Si nous avons pris notre temps, sachez que vous pouvez faire l’aller-retour en 1h. Néanmoins, dernier conseil de la rédac’ : regardez une carte pour établir votre parcours ! Pour aller à la Poule, il faut longer la plage du Billet de 500 et non entrer dans le lac Léwé… À bon entendeur !

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Informations pratiques

Et une photo de la Poule tout de même…

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Vous la voyez la Poule ? © NeOcean