Série « Îles et îlots calédoniens » – Épisode #13 – Phare Amédée
Bozu la bande et bienvenue sur NeOcean ! N’Do, Tenia, Brosse, Signal, Porc-Épic, Goéland… si ces noms ne vous disent rien, c’est que la Calédo a encore beaucoup de secrets à vous révéler ! Dans cette série d’articles, notre équipe part à la découverte des îles et îlots néo-calédoniens pour vous fournir un maximum d’infos sur ces petits morceaux de paradis émergés. Aller, on barre à l’îlot !
Pour bien débuter l’année 2025 nous sommes allés passer une journée au Phare Amédée, histoire d’enterrer les pieds (et les mauvais souvenirs de 2024) dans le sable… Les objectifs de la journée sont clairs : bronzette sous UV 12, grimpette au phare, volley avec les copains, recherche des tricots rayés et PMT.

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Cap sur le Phare : un détour par le paradis
On a choisi l’option bateau perso pour cette fois-ci, mais la prochaine fois, nous ne manquerons pas d’embarquer avec le Mary D ! On retrouve la bande au Port Moselle et nous voilà en chemin direction le phare, que l’on peut déjà apercevoir à la sortie de la marina (si on a de bons yeux…). De ses 56 mètres de hauteur, on le voit désormais parfaitement après trente minutes de traversée et il nous en met toujours plein les yeux. Qu’est-ce qu’il est beau, fièrement posé sur son îlot !
Alors, à l’origine de l’érection de ce fameux phare, LA question qui tue : Napoléon ou pas Napoléon ? Selon la légende, Napoléon Bonaparte, après sa défaite en 1815 et son exil sur l’île de Sainte-Hélène, aurait eu la brillante idée de commander la construction du phare pour laisser une trace impériale dans le Pacifique et marquer la présence de la France. Le « Petit Caporal » aurait donc choisi l’île d’Amédée comme spot stratégique pour qu’il serve de guide aux marins français en galère. Bon, la réalité est un poil différente… Parce que c’est en 1862, bien après la mort de notre cher empereur, que l’ingénieur François Rigolet et l’architecte Léonce Reynaud ont lancé sa construction. Alerte “Napo Fake news” donc…
Alors, maintenant que nous avons la vraie info, pourquoi diable cette construction a-t-elle vu le jour ? En fait, c’est tout simple, il y avait un énorme manque de signalisation maritime pour prévenir des dangers autour de la passe de Boulari. Après deux ans de bricolage à Paris, cinq mois de navigation pour transporter les pièces jusqu’à la Grande Terre et neuf mois de montage sur l’îlot, le deuxième phare métallique le plus haut du monde a enfin allumé sa lumière pour la première fois le 15 novembre 1865.
Au-delà de cette imposante structure, le lagon alentour nous remplit les yeux de cinquante nuances de bleu et on a déjà hâte de découvrir les merveilles qui se cachent là-dessous. Un ciel bleu sans l’ombre d’un nuage, un banc de sable blanc et une eau cristalline qui laisse apparaître déjà quelques têtes de tortues qui reprennent leur souffle… Là, tu captes direct pourquoi notre lagon est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Avec sa grande barrière de corail qui déborde de vie, c’est un véritable paradis marin. Les récifs coralliens ne sont pas juste superbes à regarder, ils sont aussi ultra-importants pour garder l’équilibre de l’océan. Un vrai chef-d’œuvre naturel quoi !
On remarque quelques nuages qui trônent au-dessus de Nouméa mais, vu d’ici, ce n’est plus vraiment notre problème car la légende dit vrai : il fait (vraiment) toujours plus beau au Phare Amédée ! La seule chose qui nous préoccupe à cet instant : trouver le meilleur endroit où poser le manou, la glacière et la bouteille carrée…
Parlons d’ailleurs un peu de cette légende du fameux « Il fait toujours plus beau au phare Amédée », c’est en fait un dicton populaire qui dit qu’on a tous cette tendance à imaginer que la vie est super-méga-parfaite ailleurs, dans un endroit où l’on ne se trouve pas, genre dans un coin de rêve comme le phare Amédée. Comme si ce phare, c’était le paradis et que tout y est plus beau… Mais en vrai, on oublie souvent que chaque endroit a ses petites réalités.

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Sous l’eau, sur la plage, au sommet
Après un atelier tartinade de crème solaire -SPF cinquante s’il vous plaît !-, on décide de poser un filet sur notre coin de plage et de se lancer dans une partie de volley qui va nous donner assez chaud pour que l’on finisse rapidement dans la piscine naturelle qui nous entoure. Équipés de nos plus beaux masques, nous voilà déjà la tête sous l’eau : tortues, raies, perroquets, picots et j’en passe, nous aurons eu le droit à tout. Même à un petit banc de requins pointes noires à une vingtaine de mètres. On ne citera pas les plus peureux…
Une salade de poisson dans le ventre plus tard et on s’en va en direction du phare. On a réuni « nos restants » pour payer l’entrée à 300 francs et ce sont désormais 247 marches qui nous attendent pour notre sport du jour : au top François et Léonce, merci ! Comment réussir à décrire la somptueuse beauté du paysage qui nous attendait là-haut ? Nous vous laissons aller vérifier de vos propres yeux, ça en vaut le détour !
Après avoir rempli les stockages de nos téléphones, nous sommes redescendus faire le tour du propriétaire durant lequel nous avons eu la chance de croiser quelques timides tricots rayés et surtout des pétrels. Ces oiseaux, stars des îles et îlots, font partie de la Réserve de l’écosystème de Nouvelle-Calédonie, aux côtés des coraux et certaines espèces de poissons. Bref, un véritable défilé de célébrités marines !
Nous finissons la journée à l’entretien de notre bronzage après un nouvel atelier crème solaire. Le seul bruit que nous entendions : celui des vagues qui viennent se briser sur le sable chaud. On devine que c’est l’heure de la sieste pour tous les visiteurs de l’île, « temps calme » avant de rentrer au port.


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Un paradis sans fin
S’il y fait toujours plus beau, ce qui est tout aussi sûr, c’est que l’on ne s’ennuie jamais au Phare Amédée ! Accessible avec votre propre bateau ou en taxi boat, l’îlot saura ravir les petits comme les grands : PMT ou baptême en bouteille pour les plus téméraires, montée du phare, paddle… Vous pourrez même narguer vos copains à 22 000 km en leur postant une carte postale directement dans la boîte aux lettres de l’île.

Pour ceux qui souhaiteraient s’offrir le luxe d’une journée organisée, le Mary D saura vous faire rêver avec sa formule « day trip » qui vous proposera un buffet à volonté aux saveurs du Pacifique, un spectacle de danse polynésienne, une balade en bateau à fond de verre et même un apprentissage de grimpe aux cocotiers.
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Infos pratiques :
- Mary D, embarquement à Port Moselle
- Tarifs journée tout compris : 13 500 FCFP / adulte, 7 500 FCFP / jeune 13-17 ans, 4 500 FCFP / enfant 5-12 ans, 2 900 FCFP / petit enfant 1-4 ans
- Téléphone : 26 31 31
- Mail : info@mary-d.nc