Il fait beau, il fait chaud et tout le monde enfile son maillot – et son lycra – pour aller baigner ! Sur notre chemin pour trouver notre maillot de bain idéal pour faire face aux températures de ces derniers jours, nous avons croisé le chemin de Manon Locker, une jeune Calédonienne qui a récemment lancé sa propre collection de maillots de bain écoresponsables : Bee Yoo Swimwear.
Colorés, fleuris, unis, une pièce ou deux pièces, il y en a pour tous les goûts et pour toutes les silhouettes. Notre jeune créatrice a des envies de faire rayonner la liberté que lui inspire la mer au travers de ces créations. Découvrez Manon, notre sirène engagée, aux maillots de bain écoresponsables.
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Salut Manon et bienvenue sur NeOcean ! On te voit partout en ce moment, est-ce que tu peux te présenter à nos lecteurs qui ne te connaitraient pas déjà ?
Salut NeOcean, merci de venir à ma rencontre. Je m’appelle Manon, j’ai 26 ans et j’ai créé ma marque de maillots de bain écoresponsables « Bee Yoo Swimwear ». En parallèle, je suis comptable chez Alizés Energie… jusqu’au 1er mars. Car ça y est, j’ai vraiment envie de me consacrer pleinement à ma marque et à être entrepreneure à 100%.
Je pense que le salariat n’a jamais été fait pour moi. Je me suis très vite rendu compte que je voulais créer des choses et être mon propre patron. J’avais envie d’être libre, m’amuser professionnellement et de créer quelque chose où je n’ai pas l’impression que ce soit un travail. C’est comme ça que j’ai eu l’idée des maillots de bain. Je suis une fille des îles, je passe le plus clair de mon temps en maillot !
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Raconte-nous l’histoire de cette aventure de maillots de bain écoresponsables…
Quand je faisais mes études de comptabilité, je sentais bien que je n’étais pas très motivée. Je travaillais régulièrement, mais sans grande conviction. J’ai commencé à me renseigner sur la fabrication de maillots de bain écoresponsables, car je trouvais qu’en Nouvelle-Calédonie, il manquait une marque locale. Passionnée de mode, je regrettais que notre région ne soit pas reconnue dans ce domaine.
Je me suis donc intéressée à cette idée, en recherchant des fournisseurs et en créant des échantillons avec eux, tout en poursuivant mon cursus de comptabilité à la CCI. Sandrine Monnier m’a vivement recommandé de m’inscrire au programme Pépite lorsque je lui ai présenté mon projet. Je ne connaissais pas ce programme, mais il m’a donné un nouvel élan pour développer Bee Yoo.
En effet, pendant un an nous avons eu des cours d’entrepreneuriat, des cours pour développer son business model, apprendre à pitcher son projet et à gérer son entreprise de façon plus large. C’était EXACTEMENT ce dont j’avais besoin à ce moment-là. C’est comme si l’univers m’avait envoyé et offert un cadeau. Je suis ressortie lauréate du prix Pépite en 2022.
De là, j’ai continué à développer Bee Yoo. Je suis une fille qui adore passer sa vie en maillot avec mes copines, j’aime bien la légèreté, avoir des vêtements qui me ressemblent et être bien dedans. Une vraie fille de l’été. Le côté écoresponsable était aussi une évidence, je n’ai pas vraiment réfléchi à faire autrement puisque c’était primordial pour moi que ce soit à partir de matières recyclées.
Je ne voulais pas non plus lésiner sur la qualité avec des maillots de bain de marques bas de gamme qui se détériorent au bout de trois semaines… Je voulais aussi qu’ils me ressemblent à moi et à toutes les femmes, quelle que soit leur morphologie. Qu’on soit très mince ou très voluptueuses, ces maillots s’adaptent à toutes. Avant d’acheter, on peut essayer, je reste super dispo ! Les femmes peuvent même venir chez moi essayer. Je quitte bientôt le territoire pour aller suivre la production à Bali. J’ai encore plein d’idées pour les prochaines collections et même des envies de créer une ligne de vêtements.
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Tu disais que pour toi le côté écoresponsable était une évidence. Explique-nous pourquoi il est important pour toi d’utiliser des matières respectueuses de l’environnement ?
Comme je le disais, c’était une évidence. J’aime l’océan, c’est un endroit où je me sens libre d’être qui je suis. Je voulais que mes maillots incarnent et reflètent cette liberté et ce respect. Ils sont fabriqués, entre autres, à partir de filets de pêche recyclés. Ils transforment ainsi des déchets plastique marins en produits utiles. C’est un cercle vertueux et j’ai l’impression de participer à la préservation des océans.
J’essaie de développer ma marque à l’international pour montrer que c’est possible. Mes fournisseurs sont obligés de me fournir des certificats et s’ils n’ont pas, je passe mon chemin. S’ils ont, je creuse un peu pour savoir comment ils font et c’est comme ça que je choisis avec qui travailler. Ce processus est exigeant, mais il est essentiel que mes produits soient en accord avec mes valeurs.
Je suis une fille de la mer, je sors régulièrement en mer, sur des îlots, je fais un peu de surf et du bodysurf. Mais je n’y vais plus autant qu’avant car j’ai beaucoup à faire. Je travaille à fond ma collection et ma communication. Je remercie d’ailleurs Gill Chabaud, c’est lui qui me fait toutes mes photographies lors des shootings. Être sur les îlots et en mer, c’est synonyme de liberté. Vivre les cheveux au vent, salés, avoir du sable partout sur mon corps, c’est la vie que je veux avoir !
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