Les eaux cristallines de la Nouvelle-Calédonie ne sont pas seulement un paradis pour les amateurs de plongée mais c’est aussi un terrain de jeu passionnant pour les amoureux de la voile et de la régate. Le Caillou est d’ailleurs réputé pour accueillir et organiser régulièrement des compétitions locales ou internationales. Lors de ces événements, les bateaux, toutes voiles dehors, laissent apparaître une flopée de logos d’entreprises.
En effet, à y regarder de plus près, la voile est un sport où les navires sont souvent recouverts de marques. Considéré comme un sport couteux, les équipages et les skippers sont à la recherche de solutions financières pour réaliser leur projet, notamment dans le but de participer à une régate. Avec l’annonce de la Groupama Race 2024, de nombreux équipages du Caillou sont d’ailleurs à la recherche de partenaires… Focus sur le sponsoring, cette pratique courante et pourtant peu connue du grand public.
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Un concept qui a fait ses preuves…
Le sponsoring sportif n’est pas un concept récent et réservé à la voile. Ce partenariat financier entre entreprises et monde du sport est une savante combinaison entre passion et profit. Cette pratique trouve ses racines dans les années 1920, lorsque Coca-Cola associe son nom aux Jeux Olympiques pour la première fois, marquant ainsi le début d’une tendance qui allait révolutionner l’industrie.
D’autres exemples emblématiques incluent Nike, qui a propulsé l’iconique Michael Jordan vers le statut de légende de la basket, Adidas, avec son engagement envers la Coupe du Monde de la FIFA, et Red Bull, le maître du sponsoring dans les sports d’action. Ces partenariats font bien plus que soutenir financièrement le sport ; ils écrivent l’histoire en associant leurs marques à des moments mémorables sur le terrain.
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Le sponsoring se hisse sur vos voiles
Le sponsoring dans la voile n’échappe pas à cette logique. Cette pratique a pris son envol dans les années 1960 avec des noms légendaires comme Sir Francis Chichester, qui a parcouru le monde sous les couleurs de Gipsy Moth IV. De nos jours, des compétitions renommées telles que la Volvo Ocean Race ou des navigateurs tels qu’Alex Thomson avec Hugo Boss ou Thomas Coville avec Sodebo Ultim’ ont établi des partenariats emblématiques, contribuant ainsi à la croissance et à la popularité de la voile de compétition.
De plus, la voile, en tant que sport, porte un ensemble de valeurs attrayantes pour les sponsors. Elle incarne l’aventure et l’image de marins défiant les éléments. En plus de véhiculer ces images, la voile est un sport qui allie défi physique et mental. Naviguer en compétition signifie être bon technicien et fin stratège. Sans compter que c’est une pratique qui promeut naturellement des pratiques environnementales durables.
Enfin – et ce n’est pas rien – la voile est l’un des rares sports à pouvoir porter le nom de son sponsor, la plaçant ainsi comme l’identité même de la course, du bateau ou de l’équipage. On parle bien de « Volvo » Ocean Race ou encore de « Rolex » Sydney Hobart ou de « Groupama » Race et de « Aircalin » Match Racing Cup. De plus, c’est un sport « libre de droits » qui peut être suivi par n’importe quelle chaîne de télévision ou média. De ce fait, le sponsoring permet à une entreprise de type PME d’acquérir une visibilité et une notoriété forte et rapide.
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Toutes voiles dehors pour le Caillou !
La Nouvelle-Calédonie est réputée pour la navigation de plaisance mais aussi de compétition. Les skippers passionnés et compétitifs sont nombreux. Rien qu’au Cercle Nautique Calédonien, une quinzaine d’équipages se font joyeusement la nique dans des courses régulières. La quasi-totalité des bateaux qui participent à ces régates est sponsorisée. Cela se prouve dans le nom même des navires : BCI – BRER FOX ; SPEED MARINE Guilty Pleasure ; OPTIC Discount Party Time ; AXIANS Intouchable ; DOVE SYRIUS Défi des Filles ; IFP Patrimoine ou encore Poulpito FCD – MLS – qui d’ailleurs, est sponsor de plusieurs équipages ! Quelle générosité ! Beaucoup d’autres n’en portent pas le nom mais sont soutenus par une entreprise locale qui floque les voiles du bateau avec son logo. Coucou Ho’okipa et Optifluids.
« Chez Optifluids, nous sommes dans une démarche RSE depuis l’année dernière. Quand Jérome Aucan m’a parlé de son souci de sponsors pour les voiles, je me suis dit que nous partagions des valeurs communes : esprit d’équipe, performance, transmission. C’est pour toutes ses raisons qu’Optifluids s’est engagé auprès d’Ho’okipa. »
Raphaëlle Danis, Optifuids.
En effet, le frais d’entretien d’un bateau de régate, des équipements aux frais d’inscription, peuvent être exorbitants. C’est là que le sponsor entre en jeu, afin de venir en aide aux équipages. Les montants sont très variables, ils peuvent aller de quelques dizaines de milliers de francs à plusieurs millions. Mais ce jeu de trouver chaussure à son pied – ou voile à son mât – n’est pas chose aisée. Certains régatiers ont à cœur de choisir l’entreprise en fonction de leur objectif personnel.
« L’argent sert à équiper le bateau de manière à partir en sécurité mais aussi pour que le bateau performe. Pour trouver un sponsor, nous avons d’abord activer notre réseau professionnel, en commençant par les personnes avec lesquelles nous avions le plus d’affinités et qui a un lien avec le lagon ou l’activité nautique. On ne trouve pas n’importe quel sponsor non plus : nous souhaitons que le sponsor fasse partie de l’équipe et qu’il partage les mêmes valeurs que nous. »
Damien Meunier, à la recherche de sponsor pour Blade-Runner
Les régates calédoniennes sont des événements sportifs incontournables mais également des plateformes économiques inattendues pour les entreprises. Ces manifestations sportives offrent une visibilité considérable et confère une image de marque à qui décide d’être sponsor. Ce sport « libre de droits » permet à une entreprise d’acquérir une visibilité et une notoriété forte et rapide. Un petit coup de peinture, une nouvelle voile et hop, en un coup de winch, vous retrouvez votre logo onduler au vent… Qui sait, peut-être qu’un jour ce sera au tour de NeOcean de flotter à l’horizon, sur une voile floquée à ses couleurs !
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