Deux jours, des dizaines d’intervenants et un océan d’idées, Ocean Digital a jeté l’ancre à l’Université de la Nouvelle-Calédonie les 3 et 4 septembre derniers. Co-organisé par nos médiagences NeOcean et NeoTech, cet événement a rassemblé chercheurs, scolaires, étudiants, entrepreneurs et institutionnels afin d’explorer les synergies entre numérique et économie bleue, autour de conférences, tables-rondes et sessions de pitchs. Petit retour en arrière pour replonger directement dans le grand bain, celui de l’économie bleue, des formations et métiers du maritime et des innovations qui façonnent l’avenir de notre lagon…
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La Nouvelle-Calédonie, un laboratoire marin
C’est une table-ronde consacrée aux formations liées à l’économie bleue qui a ouvert le bal d’Ocean Digital. Gilles Taladoire (UNC), Véronique Mollot (Cluster Comité 3E), Pascal Velasco (École des métiers de la mer – GIEP) et PM Kaouss Mohssen (Marine nationale) ont rappelé combien la relève doit être préparée. Des métiers portuaires à la recherche, de la logistique à la rigueur militaire, les besoins sont multiples et en pleine évolution, et la Nouvelle-Calédonie doit former son futur équipage.
Dans la continuité, Loïc Salmon (UNC), Morgan Mangeas et Claude Payri (IRD) et Benoit Soulard (Ifremer) ont montré que la Nouvelle-Calédonie n’était pas seulement un terrain de formation, mais aussi un véritable laboratoire à ciel (et mer) ouvert. Climat, biodiversité, ressources… les scientifiques scrutent, mesurent et imaginent des solutions aux grands défis océaniques. La science s’écrit grandeur nature, et ses résultats rayonnent bien au-delà du territoire.
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La boussole du Pacifique
Parce qu’on ne peut pas gérer ce qu’on ne mesure pas, la CPS était présente pour rappeler combien la donnée est un outil stratégique. Léonore Page et Hannah Gilchrist ont ainsi plongé le public dans l’univers de la pêche côtière, montrant comment la collecte d’informations est passée du carnet papier au projet numérique IKASAVEA. Une véritable révolution pour comprendre l’état des stocks et assurer une exploitation durable. Et parce que les chiffres racontent aussi des histoires, Léo Cann-Polydor (CPS) a levé le voile sur le DataViz Challenge 2025, qui pousse étudiants et passionnés à transformer des chiffres en storytelling visuels, en s’appuyant sur les données du Pacific Data Hub. Cette année, la thématique du « Blue Pacific 2050 » a rappelé que derrière les colonnes de chiffres, la donnée se transforme en outil de sensibilisation et de décision. Rendez-vous le 18 septembre pour la cérémonie de remise des prix !
La première journée s’est conclue sur une touche poétique avec la projection du documentaire « Des étoiles sous la mer », de Guillaume Terrien et Gill Chabaud. Beauté du lagon, récits humains, nous avons embarqué pour un voyage lumineux entre science et émerveillement.
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L’avenir de l’économie bleue
Le lendemain, cap sur les métiers du maritime avec Yann Bouvet (Pilotes Maritimes de Nouvelle-Calédonie), Alain Giraud (Cluster Maritime Nouvelle-Calédonie), Eric Boglio (SOPAC NC), Pierre Houmaire (SUDILES – BETICO) et le capitaine de vaisseau Julien Fort (Marine nationale). Du pilotage portuaire à la Marine, en passant par notre chère et tendre crevette bleue ; la diversité des parcours a rappelé que la mer est un secteur clé pour l’économie calédonienne, et qu’elle recrute !
Autre escale : l’innovation. Michael Field (Deepsea Solutions), Alain Giraud (GMA), Lionel Loubersac (Abyssa), Franck Ollivier (Royal Recy Boat) et Pauline Bonaventure (Halophyte Solutions NC) ont montré qu’une idée peut rimer avec projet concret et que l’océan est aussi un formidable terrain d’expérimentation. Du nettoyage de coque de bateaux à la valorisation des plantes halophytes en faveur de la dépollution des bassins crevetticoles, en passant par les technologies sous-marines ; ils ont prouvé qu’innover dans l’économie bleue, c’est transformer des idées audacieuses en courants d’avenir.
Enfin, place aux pitchs avec deux projets lauréats du programme Territoires d’innovation NC. Bastien Preuss a présenté « Immersion au cœur des lagons » qui propose de plonger virtuellement dans la biodiversité marine sans se mouiller, grâce à une caméra 360° embarquée sur un catamaran. De son côté, Grégory Lasne a dévoilé « La ferme corallienne pédagogique de Lifou », une initiative qui redonne vie aux récifs tout en sensibilisant petits et grands à la fragilité de l’océan.
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Le sillage d’Ocean Digital
De la formation aux métiers, de la donnée scientifique aux innovations entrepreneuriales, Ocean Digital a confirmé une chose : l’économie bleue est en pleine effervescence en Nouvelle-Calédonie. Notre lagon n’est pas seulement un joyau naturel, il est aussi une source d’idées, de projets et d’opportunités. Alors cap sur l’avenir, avec un océan qui inspire autant qu’il nourrit !
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