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Le monde de la recherche marine de Nouvelle-Calédonie est en effervescence depuis quelques jours ! En effet, deux chercheuses en environnement marin ont été récompensées, ce mercredi 11 octobre, par la Fondation L’Oréal avec l’attribution du Prix Jeunes Talents France Pour les Femmes et la Science 2023. Cinzia Alessi et Sarah Robin font ainsi partie des trente-cinq chercheuses primées cette année. La remise des prix a eu lieu hier, dans l’auditorium de l’UNESCO à Paris. Une bonne nouvelle pour la préservation de nos écosystèmes marins !

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© Nicolas Gouhier

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La science de l’environnement dans les Outre-mer

Ce n’est pas la première fois que le Prix Jeunes Talents France L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science récompense des chercheuses calédoniennes. La Fondation L’Oréal, en partenariat avec l’Académie des sciences et la Commission nationale française pour l’UNESCO, décerne depuis dix-sept ans ce prix à trente-cinq chercheuses. Ce dernier a pour objectif de récompenser les travaux des femmes scientifiques et d’accélérer leur carrière.

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Cette année, vingt doctorantes et quinze post-doctorantes ont été sélectionnées en France, parmi 618 candidatures éligibles. Une dotation respectivement de 15 000€ et de 20 000€ – soit plus de 1 700 000 et 2 300 000 francs pacifique – pour que les chercheuses lauréates puissent poursuivre leurs travaux. Si les Outre-mer ne représentaient « que » 3% des candidatures, plusieurs d’entre elles se sont vu bénéficier de ces financements.

Que ce soit sur l’île de La Réunion, en Polynésie française ou en Nouvelle-Calédonie, ces scientifiques d’Outre-mer ont un point commun : elles analysent toutes l’impact de l’Homme sur son environnement. Pour ce qui nous concerne, deux doctorantes du Caillou ont été récompensées par ce prix : Cinzia Alessi et Sarah Robin. Leur sujet de recherche : les écosystèmes marins locaux et l’impact de l’Homme sur eux. De quoi mettre en lumière la fragilité de nos écosystèmes et de travailler sur des pistes pour les préserver.

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La biodiversité calédonienne, un maillon des écosystèmes mondiaux

C’est dans une région célèbre pour ses coraux en bonne santé, que Cinzia Alessi a décidé de mener sa thèse sur les effets du changement climatique sur ces derniers. Tombée amoureuse de ces cnidaires pendant ses études de biologiste marine, elle s’est installée sur le Caillou afin de mener sa thèse en chimie de l’environnement. Son doctorat porte sur la physiologie des coraux dans des conditions environnementales extrêmes… Vulgairement, la manière dont les coraux s’adaptent dans des environnements « difficiles » telle que la mangrove.

C’est d’ailleurs le sujet du doctorat de la deuxième chercheuse lauréate, Sarah Robin. Depuis petite, elle rêve de préserver son environnement de naissance et décide donc de mener des études de biochimie marine. Inquiète de l’urbanisation grandissante des littoraux calédoniens et de son impact sur la mangrove, elle décide de dédier ses recherches à ce sujet. Persuadée du rôle essentiel de la mangrove pour l’Homme, elle s’engage à préserver ces lieux uniques, présents sur les littoraux de 110 pays à travers le monde.

Ainsi, ces deux chercheuses, tout comme d’autres scientifiques d’Outre-mer, sont en première ligne dans la lutte pour la biodiversité. Leurs travaux inspirants et leur dévouement rappellent que la préservation de notre planète est une responsabilité collective qui nécessite l’engagement de chacun.

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