Elle fait “rayonner le somptueux SUD de la Nouvelle-Calédonie” et s’est engagée à fédérer les acteurs du secteur touristique du Caillou pour faire de notre destination un “hot spot” touristique de la région ! “Elle”, c’est Roxanne Brun, la directrice générale de SUD TOURISME que nous avons rencontré pour échanger sur la stratégie de la destination “province Sud” mais également partager avec elle ses plus beaux souvenirs sur le lagon. Souquez matelots, on met les voiles plein sud…
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Bonjour Roxanne et bienvenue sur NeOcean ! Tu es directrice générale de Sud Tourisme depuis maintenant plus d’un an : quels sont tes principaux défis ?
Bonjour NeOcean, je vous remercie pour votre invitation ! L’un de mes premiers défis en tant que directrice générale a été de fédérer l’ensemble des parties prenantes du secteur touristique. Le schéma d’organisation touristique en province Sud a été retravaillé depuis plus d’un an avec la création de notre structure pour coller aux ambitions de la collectivité, et en qualité de nouvel opérateur, nous avons dû travailler à fédérer les acteurs autour d’une vision stratégique commune.
Ensuite, nous avons plusieurs axes de travail stratégique dont, notamment, la qualification de notre offre touristique, avec la professionnalisation des acteurs, l’innovation et l’incubation de nouveaux produits, la commercialisation en ligne via une plateforme ambitieuse, et la promotion de notre destination qui recense 85% de l’offre de la Nouvelle-Calédonie.
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Peux-tu te présenter à nos lecteurs en quelques grandes étapes et nous raconter ton voyage professionnel ?
Je suis Calédonienne. Mes grands-parents sont arrivés du Vietnam il y a plus de 50 ans. J’ai grandi à Nouméa et puis, pour poursuivre mes études supérieures, je suis venue en métropole pendant une dizaine d’années. Le pays me manquait, donc il y a 15 ans, nous sommes revenus nous installer avec mon mari et avons monté nos entreprises. Déjà à ce moment, et même en étant dans le secteur privé, je me suis mobilisée à servir l’intérêt général, en m’investissant notamment sur des sujets de fonds comme la refonte de la convention collective du BTP ou de sujets RH aux côtés des partenaires sociaux.
Ainsi, lorsque le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie est venu me proposer le poste de directrice adjointe des affaires économiques, je n’ai pas hésité. Ce poste m’a permis d’œuvrer pendant quatre ans à la tête d’une direction stratégique pour le territoire. Et puis, il y a un an et demi, j’ai rejoint l’aventure du tourisme pour la province Sud dont je partage la vision et les ambitions.
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C’est quoi une journée type dans le quotidien de Roxanne, entre matin, midi et soir ?
J’ai quatre enfants, alors chez moi le timing, c’est sacré ! Je n’ai pas de journée type, aucune ne se ressemble et c’est ce qui me plaît ! Être au contact des acteurs, partager mon temps sur les dix communes actionnaires de SUD TOURISME, impulser une véritable dynamique d’attractivité du territoire me passionne. C’est un quotidien XXL, avec peu d’heures de sommeil et beaucoup d’heures de vadrouille !
Mon quotidien, c’est aussi les échanges avec mon équipe. J’ai un lien très fort avec mes collaborateurs. J’ai mis du temps à constituer ce qui fait aujourd’hui la force de notre structure : les talents ! J’ai eu la chance d’avoir la confiance de mes administrateurs pour constituer notre fameuse « dream team ». Le fonctionnement de SUD TOURISME s’apparente à celui d’une startup, nous nous devons d’être agiles, flexibles, et surtout performants.
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Quel est ton lien avec notre cher lagon ? Pratiques-tu des activités maritimes ?
C’est une histoire d’amour ! J’ai présidé pendant quatre ans le club de voile de la Côte Blanche, je suis passionnée de voile et j’ai transmis cette passion à mes enfants qui en font aussi. J’essaie de prendre du temps pour continuer à naviguer mais ce n’est pas toujours facile…
“C’est le dilemme de tous les parents qui essayent d’avoir un work-like balance équilibré !”
Roxanne, maman-hyperactive !
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On sait que nos voisins et amis Polynésiens sont très forts pour « vendre du rêve » alors que « nouzôtres », on est un peu discrets : quelles sont les forces et faiblesses de la Nouvelle-Calédonie en matière d’attractivité touristique ?
La Nouvelle-Calédonie a un potentiel touristique immense. Nous sommes une destination où la nature offre une variété de paysages et d’expériences qui permet plusieurs voyages en un et qui permet également de séduire différentes cibles de visiteurs.
L’incroyable variété calédonienne en fait un joyau à fort potentiel : de la terre rouge, aux forêts humides ou sèches – ou même noyées, au domaine de Deva avec ses collines absolument magiques… sans oublier notre lagon classé au patrimoine mondial de l’Unesco, ni l’île des Pins, véritable joyau touristique de la Province Sud.
L’endémisme et la biodiversité sont exceptionnels et cela se ressent dans l’expérience qui est offerte.
Roxanne, Caledo-lover
Il nous faut miser sur ce potentiel et sur les activités de pleine nature de notre incroyable terrain de jeu. Ce qui va également nous démarquer, c’est notre culture, tout aussi riche. Le partage fait grandement partie de ce qui marque un visiteur. L’authenticité de notre destination préservée est également un atout majeur.
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Tu as mis en place une stratégie digitale orientée « attractivité touristique » qui semble porter ses fruits : en quoi consiste-t-elle ?
Nous avons réussi à amener l’ensemble de nos décideurs, des élus ou des communes, à s’unir autour d’une stratégie globale de promotion touristique. L’ensemble de la destination province Sud est ainsi réuni sous une même « marque de destination », avec des projets de développement en cohérence et des marqueurs forts que le visiteur va retrouver sur l’ensemble de son parcours. Devenir un « hot spot » touristique complet est un atout de taille pour notre visibilité à l’international. On gagne en légitimité en portant une stratégie concertée et centralisée à l’échelle de la destination.
Ensuite, nous avons rationalisé les canaux de communication. Il y avait par exemple plusieurs pages Facebook différentes pour la promotion touristique de la destination. Cela diluait la visibilité et rendait l’information plus difficile à trouver pour le visiteur. Centraliser a été un de nos gros chantiers.
En parallèle, nous travaillons à mettre les outils digitaux au service de l’expérience du visiteur et donc de la crédibilité de la destination. Le site officiel de la destination “sudtourisme.nc” doit permettre d’ici l’année prochaine, non seulement de référencer une offre touristique qualifiée, mais également de réserver l’ensemble des expériences et prestations touristiques. Avoir un point d’entrée unique qui facilite les réservations permettra d’accroître notre attractivité.
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Passons un peu sur l’aspect loisir : quel est ton top 3 des endroits les plus magiques que tu as visité en Province Sud et pourquoi ?
Mon top 1 reste de faire du VTT dans Deva, sur les chemins de crête. C’est tout de même exceptionnel de pouvoir faire du vélo dans ces conditions, avec cette vue sur le lagon !
En top 2, je dirais l’île des Pins. Quoi de mieux que de déguster une langouste sur l’îlot Moro, surtout avec des gens exceptionnels ! Nous avons des prestataires qui mettent du cœur dans ce qu’ils font : l’accueil est vraiment fantastique !
Enfin, je choisis Nouméa dans mon top 3. Nouméa offre la possibilité de faire le plein d’activités, qu’il fasse beau ou non.
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Le clash : que répondrais-tu à ceux qui s’agacent de voir débarquer des croisiéristes australiens dans des paquebots gigantesques en Province Sud ? Quel est ton avis sur ce type de tourisme ?
Nous sommes tout de même bien préservés et loin d’un tourisme de masse ! Et puis, il faut peut-être aussi voir ces croisières comme une opportunité. Quand ce tourisme est bien structuré, il va permettre de faire fonctionner tous les secteurs économiques. Beaucoup de professionnels bénéficient de ce flux de touristes, c’est indéniable. Enfin, chaque croisiériste est un potentiel voyageur pouvant revenir sur le territoire pour en profiter davantage et plus longtemps. Ce type de voyage peut leur donner envie de revenir et nous nous appliquons à créer cette envie.
L’ouverture de l’Office de Tourisme au centre Les Quais, l’accueil et le conseil qui y sont proposés aux croisiéristes doit justement permettre de convertir ces visiteurs d’un jour et les faire revenir pour apprécier le potentiel de notre destination.
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Une dernière actualité ou un dernier mot pour nos lecteurs ?
Continuez à consulter notre site, il est facile d’utilisation et il évoluera bientôt vers une plateforme commerciale. C’est une vraie mine d’or pour trouver vos activités, vos hébergements, inspirer vos prochains séjours et suivre le calendrier évènementiel.
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