Si Marin et Dory, les petits poissons du Monde de Némo, parlent de manière approximative « le Baleine », ce n’est peut-être plus si hors de portée que ça pour nous non plus ! En effet, en décembre dernier, le groupe de recherche du projet CETI (Cetacean Translation Initiative) a réussi pour la première fois à dialoguer avec une baleine à bosses pendant 20 minutes. Accrochez-vous à vos jumelles, on vous explique !
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Un langage étudié depuis des décennies
Pour tous les amoureux des cétacés et pour les chanceux qui ont pu plonger à proximité, le chant des baleines ne vous est pas inconnu. Peut-être avez-vous-même déjà rêvé les comprendre et interagir avec elles ? Imaginez un monde où nous pourrions comprendre les « clics », les « sifflements » et les « bourdonnements » de ces géants des mers. Dorénavant, ce fantasme n’est plus si lointain que ça grâce au projet CETI.
Cette fascination a une histoire : dès les années 1970, des chercheurs ont commencé à enregistrer et analyser les chants des baleines. S’ils travaillent sur le langage des cétacés depuis des décennies, c’est en partie pour en savoir plus sur leurs manières de vivre, d’interagir et de se comporter.
Fondé en 2020, CETI est une aventure scientifique à but non lucratif qui utilise l’apprentissage automatique de pointe et la robotique douce pour décrypter les mystères des vocalisations des cétacés. C’est comme si on essayait de craquer le code secret de la nature, et les enjeux ne pourraient être plus grands ! Selon eux, comprendre ces sons pourrait faciliter la communication avec ces animaux et aider à protéger ceux en danger.
« Comprendre ces sons n’est pas seulement fascinant, mais essentiel pour aider à protéger ces espèces en danger«
Dr. Ellen Garland, spécialiste en bioacoustique
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Un projet qui fait appel à l’intelligence artificielle
La première étape de ce travail titanesque implique la collecte de données acoustiques et comportementales à une échelle internationale. Les chercheurs savent que les baleines émettent des sons correspondant à un système langagier particulièrement étendu et varié. En combinant leur comportant à leur chant, les scientifiques ont entrainé une intelligence artificielle afin qu’elle apprenne cette « langue ». Résultat ? L’IA peut désormais traduire et interpréter les communications entre ces mastodontes marins.
Pour preuve, au cours d’une expérience récente dans le sud-est de l’Alaska, un haut-parleur sous-marin a diffusé divers sons de baleine créés par l’IA. Une baleine femelle adulte, nommée Twain, aurait alors manifesté une « interaction acoustique et comportementale intentionnelle » autour du bateau de l’équipe scientifique. Celle-ci aurait duré environ 20 minutes, pendant lesquelles la baleine a réagi à chaque signal émis par le haut-parleur sous-marin, s’adaptant intelligemment aux intervalles entre les signaux.
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Conversation ou conservation ?
Si converser avec une baleine est dorénavant à portée de voix, il n’est reste pas moins que l’objectif principal se trouve dans l’espoir d’une meilleure protection de ces espèces. En comprenant la communication des baleines à bosses, le projet vise à redéfinir la connectivité humaine avec d’autres espèces et à contribuer à la protection et à la défense de ces créatures majestueuses.
L’approche de CETI illustre la manière dont les technologies de pointe peuvent bénéficier non seulement à l’humanité, mais aussi à d’autres espèces de notre planète, ouvrant de nouveaux horizons dans la communication inter-espèces et la conservation de l’environnement.
Marin et Dory n’ont qu’à bien se tenir, nous aussi on sait parler « baleine » ! Et on dit « Merciiii beauuuucouuuuup CETI ».
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