La rédac’ a testé pour vous… une journée avec Blue Caledonia Diving

Épisode #1 – En plongée avec « Blue Caledonia Diving »

Plongée, trail, cata, apnée, kite, pêche aux gros, parachute, randonnées… La Nouvelle-Calédonie est un trésor pour les amoureux de la nature. Une nature resplendissante et unique au monde que l’on peut approcher grâce aux savoir-faire de multiples prestataires engagés qui nous font découvrir leurs passions. Dans cette série d’articles, la rédac’ mène l’enquête et part à la découverte des activités les plus folles du Caillou. On vous raconte…

… et pour ce premier épisode, c’est avec Blue Caledonia Diving que nous sommes partis en balade. 7h, le rendez-vous était donné au chalet N°3 de la marina de Port du Sud. Tous à table pour une raclette ? Et non, on est parti plonger avec le vice-champion du monde d’apnée, Pierre Crubillé et son équipe. Retour sur une journée de bulles et de raies manta.

Bienvenus sur Pictilis !

« Quelle taille pour la stab ? ». « T’as ton ordinateur ? ». « Voilà ton détendeur… ».

C’est par ces quelques phrases et une poignée de main chaleureuse que débute notre expédition avec la team de Blue Caledonia Diving. Les yeux encore un peu collés par la fatigue, le matos de plongée dans une cagette, on descend sur le ponton pour entrer dans les entrailles de la « bête ». Cette bête, c’est Pictilis, un navire à moteur d’une quinzaine de mètres sur lequel le pont inférieur est façonné pour la plongée. Les blocs sont en place, bien ficelés et à distance respectable du voisin, les termos de thé / café à l’avant et les claquettes dans la cagette.

L’heure du départ a sonné et, alors que le navire quitte la rade, on décide d’aller capter les rayons du soleil sur le pont supérieur. Installés face au lagon pendant les 55 minutes de traversée jusqu’au Phare Amédée, on en profite pour finir une nuit (toujours) trop courte. Alors que des chasses matinales excitent quelques puffins, le bateau glisse gentiment sur l’eau avec le phare en point de mire. Arrivée sur le quai, on dépose quelques enthousiastes de PMT qui suivront le guide pour une randonnée palmée dans les eaux limpides de l’îlot. Les tortues se baladent, les tricots rayés repus serpentent sur le sable sous le regard inquisiteur de quelques mouettes. Direction la passe de Boulari…

La première plongée se fera sur le récif du Sournois qui porte décidément mal son nom tant la plongée, située en moyenne entre 12 et 18 mètres, est accessible à tous niveaux. Deux palanquées s’organisent autour de Pierre mais nous partons en autonomie après un rapide brief de Julien ; une fois la tête sous l’eau, c’est un autre univers qui s’offre à nous : foultitudes de petits poissons colorés, bancs de jaunets, quelques tazars curieux, deux raies aigles qui planent à quelques mètres, le récif est en excellente santé si l’on en croit la diversité de couleurs des coraux et la vie qu’ils abritent. Bien calé au fond de l’eau, les requins « pointe blanche » font la grasse mat’ et on se pose calmement à côté d’eux pour les observer. Une bonite passe devant nous lors du palier de sécurité. Sournoise…

Bleu Caledonia Diving — *Arrivée sur le Phare Amédée pour une pause dej’ méritée © NeOcean*

Un moment gravé à jamais…

On aurait pu plonger à la Forêt du Snark, au Récif Tabou ou encore au Jardin de Marc mais la seconde plongée de l’après-midi sera réservée à la Passe de Boulari, l’une de nos plongées favorites à Nouméa. Retour sur le bateau, petite douchette – à l’eau chaud s’il vous plaît ! -, combi qui sèche au soleil et, déjà, l’estomac gargouille. Il est 11h30 et nous accostons sur le phare pour aller tester le buffet à volonté du Mary D, petit bracelet coloré en guise de carton d’invitation. En attendant le départ, on observe les touristes australiens blanchis par la crème qui tapent des deux mains face au spectacle affriolant des danseuses traditionnelles ; note à nous-mêmes : on préfère les grasses matinées des pointes blanches !

Petite sieste dans le transat de la base nautique qui a subi de plein fouet le dernier cyclone avant de repartir à l’aventure. La routine est toujours la même : bateau, combi, ordi, stab’, ceinture de plomb, palmes, masques et… tous à l’eau ! A une vingtaine de mètres sous l’eau, le courant nous ramène vers l’intérieur de la passe, dans une plongée en dérivante qui nous mène d’abord face à un mur de requins gris, une vingtaine peut-être, où frétillent quelques juvéniles bien entourés des mamans inquiètent pour leur progéniture. Moment féérique face à ces animaux majestueux qui nagent en escadron à quelques mètres de nous. Et puis, c’est reparti…

… avec un banc de raies aigles furtives et timides qui dansent dans le bleu. Porté par le courant, nous dérivons de merloche en merloche, au-dessus d’une vaste étendue de sable et de coraux quand soudain, à quelques mètres seulement, deux majestueuses raies manta viennent nous saluer ! Après quelques tours autour de nous, elles s’installent à la station de nettoyage où les labres ne se font pas attendre : accrochés comme des moules à notre morceau de récif, nous les observons, rêveurs, comme transportés dans une féérie qui nous submerge. Le contact avec ces élégantes dames est unique et leur regard malicieux nous suit lorsque nous repartons à la dérive. La jauge d’air est proche de la réserve et, après 55 minutes dans ce paradis subaquatique, il est déjà temps de regagner la surface. Parachute de palier ouvert et, même s’il bande un peu mou au-dessus de nos têtes, le bateau nous a repéré. Gonflage de gilet + sourire émerveillé = une magnifique journée.

Retour sur la terre ferme

A bord, les apnéistes discutent de leurs performances et se distribuent les bons conseils pendant que les plongeurs dégréent leur matériel, complices incognito d’un moment unique. Il est déjà 15h30 et l’heure de rentrer a sonné. Le bateau rebrousse chemin, accompagné par quelques dauphins, joyeux guides d’un retour vers la terre ferme. Matériel rincé, rangé, il est alors temps de remplir nos carnets de plongée et d’ajouter une nouvelle page à notre expérience de plongeurs. Un coup de tampon « Blue Caledonia Diving » et quelques tapes dans le dos plus tard et la journée est terminée. On verrouille dans notre mémoire quelques clichés qui resteront gravés. Merci la bande et à la prochaine !