Épisode 11 – Crevette bleue vs Flash Gordon
Dans l’univers terrestre des super-héros, Spiderman tisse des toiles, Sue Storm est invisible et Flash est plus rapide que l’éclair. Mais les océans abritent, eux aussi, une ligue secrète de super-animaux marins, chacun doté de pouvoirs plus étonnants les uns que les autres. Rejoignez les rangs de la Ligue marine extraordinaire, où la pieuvre défie les lois de la physique, le poisson-lune joue de la bioluminescence et où les étoiles de mer se régénèrent sans fin…
Dans l’épisode précédent, on vous parlait du duel entre l’orque et Aquaman. Cette fois-ci, direction le lagon calédonien pour faire la connaissance d’un héros redoutablement efficace, la crevette bleue. Une créature qui en impose par sa vitesse, sa vivacité, sa vision augmentée et sa carapace flashy. À tel point qu’on s’est demandé si elle n’avait pas un petit air de Flash Gordon, le héros intergalactique dopé à l’adrénaline, avec un brushing de l’espace et son laser foudroyant. Entre science-fiction et science marine, enfilez vos palmes, on vous emmène dans l’arène. Si leurs mondes sont très différents, leurs compétences, elles, sont étonnamment similaires.
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Flash crevette
Flash Gordon, c’est l’homme qui défie le temps à la vitesse de la lumière. Dans les BD comme dans le film culte des années 80, il bondit de planète en planète, esquive les tirs de laser, et dans cette bonne lancée, il sauve aussi l’univers.
Mais face à lui, la crevette bleue n’a pas dit son dernier mot. Ne vous fiez pas à son gabarit, elle est une vraie fusée sous-marine. Quand le danger rôde, elle peut s’éclipser en une fraction de seconde grâce à un mouvement ultra-rapide de son abdomen. Un réflexe de fuite, effectuée avec une propulsion arrière qui lui permet d’esquiver ses prédateurs efficacement. Sur une courte distance, ce mouvement peut atteindre des vitesses de plusieurs dizaines de fois la longueur de son corps par seconde. Rapporté à l’échelle humaine, ce serait l’équivalent d’un bond de cinquante mètres en une demi-seconde.
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Contrôle de la vue
Autre super pouvoir, sa vision. Comme Flash Gordon, qui pilote son vaisseau à la vitesse de la lumière, la crevette doit naviguer entre coraux, anémones et trous minuscules sans se cogner. Et pour ça, elle est bien équipée. Ses yeux lui offrent un champ de vision panoramique. Certaines espèces de crevettes (comme les crevettes-mantes) possèdent même une vision en UV et polarisée, capable de détecter des détails invisibles à l’œil humain. Si la crevette bleue n’a pas tous ces (supers) capteurs, elle reste une fine observatrice, dotée d’une acuité visuelle impressionnante.
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Chacun son style
Côté look, Flash Gordon a son style rétro-futuriste bien assumé, avec sa combinaison rouge et son corps saillant. La crevette bleue, c’est aussi une esthétique bien à elle. Sa carapace translucide aux reflets bleutés agit comme une armure naturelle, souple mais résistante. Cette teinte singulière provient d’un mélange entre un pigment rouge-orangé, l’astaxanthine, et des protéines spécifiques appelées crustacyanines. Lorsqu’ils s’unissent, la lumière se courbe autrement, la carapace prend ce bleu métallique typique, signature calédonienne. Et comme toute armure qui se respecte, elle se renouvelle. En effet, la crevette la mue régulièrement, une forme de régénération, qui lui permet de grandir, de cicatriser et de repartir de plus belle.
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Science-fiction vs science marine
Elle n’a peut-être pas de laser dans les yeux ni de combinaison spatiale moulante, mais la crevette bleue mérite amplement sa place dans la ligue secrète marine extraordinaire. Agile, rapide, futée et stylée, elle coche toutes les cases du héros sous-estimé. Flash Gordon peut continuer à sauver la galaxie, mais s’il débarque un jour sur un récif calédonien, il ferait mieux de surveiller ses arrières.
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