Alors que nous célébrions hier les océans à travers tout un tas d’initiatives calédoniennes, une en particulier a retenu notre attention : l’atelier de la Fresque Océane. Émanation directe de la Fresque du Climat, cette animation a pour but de sensibiliser les participants au monde marin dans tous ses aspects et à comprendre les menaces qui pèsent sur lui.
Soirée animée par Soizic Fleury, récemment formée pour encadrer la fresque, nous avions rendez-vous à l’hôtel Gondwana pour participer à cet atelier ludique et collaboratif. Aux côtés de huit autres personnes – et un enfant -, nous avons pris part à ce laboratoire d’idées. Si nous étions tous déjà largement au fait des impacts de l’homme sur l’océan, ces trois heures ont été l’occasion de (re)partager des connaissances et des bonnes pratiques pour préserver nos océans. Plus qu’un atelier, c’est un outil pour prise de conscience immédiate…
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Sensibiliser par le jeu : atelier ludique et collaboratif
Issue de la Fresque du Climat, cette déclinaison océane a été créée par Alice Vitoux en 2019 et rayonne depuis dans le monde entier. Soizic, récemment assermentée par l’association Fresque Océane, fait partie de la cinquantaine d’animateurs qui anime cette fresque. À travers son introduction, elle nous a expliqué qu’il s’agissait d’une première intervention auprès du grand public en Calédonie. Sûrement pas la dernière mais ce sont surtout les organisations privées et les institutions publiques qu’elle cherche à toucher. Mais pour l’heure, commençons…
Le principe qu’elle nous a expliqué est simple : les participants ont une centaine de cartes à disposition découpées selon six thématiques : la biodiversité marine, les apports de l’océan, la pêche et l’aquaculture, les industries maritimes, le dérèglement climatique et la pollution. En abordant tous ces thèmes, l’atelier devait nous amener à faire des liens de causalité entre l’action de l’homme et les dégâts qu’il engendre sur les océans. Nous avons donc lu puis placé les cartes sur l’immense support et tracé des flèches pour les relier entre elles.
En outre, au-delà de ces pratiques ludiques, l’atelier a surtout été un moment d’échanges. Soizic était un guide bienveillant pendant chacune des étapes de la constitution de cette fresque et agissait comme un puits de connaissances connexes. En plus des données scientifiques présentes sur le dos des cartes – et issues des rapports du GIEC, de l’IFREMER, de l’IPBS, de la FAO pour ne citer qu’eux -, Soizic nous a montré des vidéos, des graphiques et a apporté bon nombre de précisions sur chaque thématique. Sans compter les nombreuses connaissances que les participants avaient, eux aussi, à partager avec les autres. Un jeu collaboratif aux allures de comité scientifique !
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Un partage de bonnes pratiques et d’optimisme
Car c’est ça aussi que nous retiendrons de ces trois heures d’atelier. Aux côtés de Victor, Nero, Alex, Sophie, Amance, Florine, Katell et Marie, cet atelier collaboratif a surtout été un moment de partage et d’échanges très optimistes. Chacun d’entre eux a un lien très fort à l’océan et œuvre, à son niveau, pour le préserver. Engagés par leur action associative, leur travail, leurs actions personnelles, tous font partie de ceux qui agissent quotidiennement. Soizic s’adressait à un public de sensibilisés dopés au besoin de partager les bons gestes.
Par ailleurs, la fin de l’atelier a été l’occasion de proposer des solutions concrètes pour préserver nos océans. Que ce soit à notre échelle, avec nos compétences ou non, nous avions tous une solution à proposer. Réduire notre consommation de poissons, favoriser les innovations technologiques, utiliser la propulsion vélique pour se déplacer en mer plutôt que des moteurs polluants, consommer locale et favoriser la pêche raisonnée et durable… Chacun s’est écouté, chacun a rebondi ou a précisé la solution de l’autre dans un climat de bonne intelligence collective.
Et qui dit intelligence collective, dit bienveillance et surtout, beaucoup d’optimisme. Oui, ce type d’atelier met en exergue les dommages causés à l’océan. Certains d’entre nous se sentaient même un peu « chargés émotionnellement » face à ces conséquences désastreuses. Pourtant, rien n’est perdu pour autant ! Le fatalisme ne peut faire partie de l’équation : nous sommes tous les maillons de l’avenir de notre Planète Bleue. Ce sont sur ces paroles remplies d’espoir que nous quittons l’hôtel, plein de détermination avec des envies de sauver le monde… Et l’Océan ! N’est-ce pas ce à quoi sert la Journée Mondiale de l’Océan ? À bon entendeur !
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