Les conditions sont idéales pour aller glisser du côté de Ansa Vata et les passionnés de glisse se sont donnés rendez-vous. Matos sorti de la benne, combi prête et crème solaire à gogo, François Levasseur est fin prêt à ne faire qu’un avec le lagon ! Avant de le laisser prendre la vague avec sa planche, nous souhaitions lui poser les « 3 questions » pour en savoir un plus sur ce passionné de SupFoil. 1, 2, 3, prêts ? Glissez !
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Salut François, peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
Bonjour NeOcean. Je m’appelle François Levasseur, j’ai 55 ans et j’ai trois enfants que je regarde évoluer avec fascination dans leur manière d’aborder notre monde. Je suis originaire de Normandie mais cela fait plus de trente ans que je suis en Nouvelle-Calédonie. Déjà tout petit j’étais fasciné par l’océan et cette nature vierge, puissante et mystérieuse.
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On te voit très souvent dans l’eau à la Baie Des Citrons, à l’Ansa Vata et/ou au Kuendu ! Que pratiques-tu comme sport et d’où te vient cette passion pour les sports de glisse ?
Je suis un peu « multisport » mais disons qu’avec les années, tout s’est un peu organisé autour de ce qui est devenu une passion : le SupFoil – pratique du foil avec une rame en downwind. En fait, la pratique sportive qui était au début un loisir est devenue pour moi une véritable passion. Derrière le sport, s’est dessiné un contact privilégié avec la nature et, dans ce cas, avec l’océan. Mon ressenti est la sensation de capter cette énergie et ainsi rentrer en équilibre avec la nature.
Dans le monde où nous vivons, je ressens cela comme un privilège et une grande chance. Côtoyer à Nouméa des personnages majeurs de cette discipline comme Laurent Borgnat, Martin Fisher, Jean-Lou Colmas ou Robert Teriitehau est évidemment très inspirant pour l’amateur que je suis. Tout comme regarder naviguer des champions aux palmarès nationaux, mondiaux ou olympiques comme Clément Colmas, Titouan Galea, Titouan Puyo ou encore les frères Goyard.
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Quel est ton lien à l’univers marin ? As-tu une anecdote à nous raconter sur tes longues années de pratique ? As-tu changé tes habitudes avec la situation à Nouméa ?
Nous sommes dans la nature et celle-ci, de différentes façons, nous rappelle régulièrement à notre réalité d’humain. La crise requin, que nous vivons actuellement, en est un exemple et je l’ai vécu de près. En février 2023, j’ai été victime d’une attaque. Heureusement sans gravité là où quelques-uns de mes amis ont été blessés voire même, sont décédés dans leurs interactions avec la mer. Ma passion pour le SupFoil est forte et le plaisir de naviguer toujours présent. Je continue donc à pratiquer cette discipline avec autant de prudence que possible même si le risque est bien réel.
En revanche, nous avons perdu une certaine innocence dans notre rapport à la mer. La Nouvelle-Calédonie que nous avons connu ne sera malheureusement plus jamais la même et nous devons nous adapter. La situation est compliquée notamment parce que nous avons été surpris de cette présence de requins agressifs que nous n’expliquons pas vraiment. Nous avons encore besoin d’étudier pour comprendre l’évolution de ces phénomènes qui existent de plus en plus également dans d’autres pays.
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