La promotion 2023 des ambassadeurs et ambassadrices du lagon est désormais connue. Lors d’une cérémonie le 5 décembre dernier, au Centre des activités nautiques, des opérateurs touristiques et nautiques ont reçu leurs diplômes. Ils s’engagent personnellement et collectivement à défendre, valoriser et promouvoir le lagon calédonien pendant une durée de deux ans.

Du gîte, en passant par le loueur de matériel nautique, jusqu’au charter, les trente neuf opérateurs calédoniens promus ne se trouvent pas qu’à Nouméa. Ils sont aussi à Boulouparis, Bourail, Mont-Dore et l’Île des Pins.

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Des ambassadeurs pour protéger la biodiversité

En Province sud, ce sont les gardes nature qui surveillent et protègent notre lagon, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est également la mission de chaque citoyen que de préserver la biodiversité. Depuis 2016, la Maison bleue donne la possibilité à des professionnels du tourisme et/ou du monde nautique de s’investir personnellement dans une mission de sauvegarde de leur lagon.

C’est parti d’un constat que l’on a fait sur les îlots. La fréquentation était à la hausse avec forcément des impacts environnementaux sur la faune et la flore. 

Dominique Le Poul, chargée de structuration de l’offre touristique à la Province Sud

Entre 2016 et 2020, une cinquantaine d’opérateurs ont pu être formés. Objectif : poursuivre un développement économique et touristique raisonné, en accord avec la préservation des espaces naturels.  Le dispositif, en pause pendant la période Covid, vient d’être relancé.

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Formation à la perfection

En 2023, le dispositif a donc été remis en place, dans un souci de développer un tourisme durable. Pour la première fois, il n’est plus seulement ouvert aux prestataires nautiques mais également aux prestataires touristiques implantés sur le littoral ou sur des îlots.

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Un nouvel ambassadeur aux côtés de Françoise Suvé © PSud

Les nouveaux ambassadeurs ont suivi une formation sur deux jours auprès de gardes nature et de scientifiques. Ils y ont appris la réglementation des espaces et des espèces protégées, comme les tortues, et ont aussi approfondi leurs connaissances de l’écosystème marin, du lagon et des récifs coralliens. La pêche n’est pas laissée pour compte : les ambassadeurs se doivent de connaître le protocole en matière de pêche pour les plaisanciers. 

« Pour le prestataire, c’est avant tout l’intérêt de pouvoir sensibiliser ses clients et aussi le grand public à la préservation du milieu marin » explique Dominique Le Poul. L’ambassadeur a également une mission de sentinelle, c’est-à-dire qu’il se doit d’alerter les gardes nature de la Province Sud s’il constate une infraction ou quelque chose d’anormal. A l’issu des deux jours, ce n’est pas l’entreprise qui possède le label mais bien la personne responsable. Il s’agit d’un titre personnel, renouvelable au bout des deux ans.

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Engagement professionnel et citoyen

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Sortie paddle sur le lagon avec © Poé Fun Loc

Le nouvel ambassadeur s’engage à valoriser et protéger le lagon mais il peut aussi participer à des conférences pour continuer à s’informer et augmenter ses connaissances. Cette année, ils sont répartis entre Nouméa, Boulouparis, Bourail et l’Île des Pins. Sébastien Texier est le gérant de Poé Fun Loc, installé sur la plage de Poé depuis bientôt dix ans. S’il est désormais un ambassadeur officiel, il n’a pas attendu sa certification pour protéger le lagon. « On est passionnés de nature, on essaie de faire ce qu’on peut pour préserver ce qui nous entoure, que ce soit à la maison, en promenade ou en bord de plage » partage-t-il. 

En tant que loueur de matériels nautiques non motorisés, Sébastien fait toujours un briefing à ses clients avant de les laisser voguer sur le lagon. « On rappelle à chaque personne avant le départ de faire attention aux coraux, de ne pas marcher dessus et de faire attention avec la pagaie aussi. »

Si Sébastien s’est lancé dans cette formation, c’est surtout par curiosité, pour connaître les prérogatives de la Province Sud en matière de préservation de l’environnement. Il aimerait notamment que des panneaux soient installés sur la plage pour informer les gens sur la réglementation avec une surveillance renforcée sur les plages de Bourail. « La prévention ce n’est pas seulement le dimanche quand il y a du monde, c’est tous les jours ! »

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