L’apnée chez NeOcean, c’est dans notre ADN ! La semaine dernière, nous vous avons raconté le déroulement de la première compétition d’apnée de l’année, le Challenge d’été 2024, by Apnea. Cette semaine, nous vous présentons l’une des compétitrices et recordwoman de cette édition : Clémentine ! Cette jeune femme incarne le calme et la sérénité que l’on ressent sous l’eau. L’apnée est un sport qui lui est intimement lié, qu’elle pratique autant pour le plaisir que pour se challenger. Plongez avec nous et notre championne locale d’apnée. 3, 2, 1, à l’eau !

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Bonjour Clémentine et bienvenue sur NeOcean ! Avant de narrer tes exploits, peux-tu te présenter à nos lecteurs ? 

Je m’appelle Clémentine, j’ai 36 ans, je suis arrivée en Nouvelle-Calédonie il y a un an et demi. Ce qui est marrant dans mon parcours, c’est que j’ai presque toujours habité en région parisienne, assez loin de la mer finalement… Pour autant, mes parents étaient propriétaires d’un bateau donc j’allais très régulièrement « voir la mer » et je l’ai rencontrée très jeune. Mon lien avec elle s’est développé tout au long de la vie mais depuis que je suis en Calédonie, cette affection s’est renforcée. 

J’avais déjà projeté de venir travailler en Nouvelle-Calédonie et ma rencontre avec mon conjoint à concrétiser les choses parce qu’il a eu un vrai coup de foudre pour le Caillou. À notre arrivée, j’ai tout de suite cherché un club d’apnée car je voulais recommencer à pratiquer régulièrement. 

C’est à ce moment-là que la compétition a pris un peu plus de place dans ma pratique. Jusqu’à lors, je le faisais surtout pour le plaisir. En réfléchissant, je crois que j’ai toujours pratiqué l’apnée. Déjà petite, dans la piscine de mes grands-parents, je restais le plus longtemps possible sous l’eau. Je n’avais pas conscience de ce que je faisais à cet âge mais j’ai toujours adoré être sous l’eau et y rester le plus longtemps possible. Le « déclic » est vraiment arrivé quand j’ai vu Le Grand Bleu pour la première fois. Oui, c’est cliché mais ce film a vraiment impacté mon futur. 

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Ton futur de championne ! Parle-nous justement de ce parcours vers la victoire. Comment on se prépare et quelles sont les sensations que te procure l’apnée ? 

C’est assez marrant parce que pour moi l’apnée est, à la base, un sport qui se pratique en mer et pas du tout dans une piscine… C’est en feuilletant les catalogues des sports proposés par ma ville que j’ai découvert que ça se faisait. Je me suis inscrite dans un club et malgré le fait que je n’étais pas très régulière, j’ai progressé très rapidement. Je pense que j’ai quelques facilités mais ça reste beaucoup d’entrainements ! 

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En immersion… © Clémentine Giraudet Boudemange

En arrivant en Nouvelle-Calédonie, j’ai commencé par pratiquer avec Pierre Crubillé. Pour autant, je cherchais plutôt la régularité et avec toutes ses activités accessoires, ça arrivait que les cours soient un peu trop espacés pour mes envies d’apnée. De plus, je cherchais une ambiance « club familial ». J’ai rejoint le club de Koutio où j’ai vraiment adoré m’entraîner. Puis j’ai commencé les compétitions et j’ai eu envie d’avoir d’autres pratiques à côté. J’ai entendu parler des sorties en mer organisées par Apnea. J’ai su que les membres s’entrainaient dans la piscine où se déroulent les compétitions, un autre petit avantage pour la compétitrice que je suis… Ça a donc fini par me convaincre de rejoindre ce club. On est en novembre 2023 à ce moment-là : je suis vraiment une toute nouvelle dans l’association ! 

Concernant mon lien à l’apnée, je dirais que c’est avant tout le sentiment de liberté qui me plait. Je trouve ça magique d’évoluer à dix, quinze, vingt mètres pour voir et profiter du monde sous-marin sans être empêcher par des bouteilles. Sans parler du rapport corps-esprit : l’apnée c’est un jeu subtil de confiance réciproque. Ton esprit doit faire confiance à ton corps et ton corps doit faire confiance à ton esprit… Il y a quelque chose d’immense qui se joue à cet instant précis. Ce n’est pas un sport comme les autres où tu as ta poussée d’adrénaline en pratiquant. Pendant les entraînements d’apnée, il faut relâcher ton esprit, repousser un peu le flux de pensées négatives, être détendu, se faire confiance… C’est un peu le yoga de l’eau ! À la fin d’un entrainement, on est tellement plus détendu. Effet 100% relaxant ! 

Quand le côté compétition entre en jeu, les termes avec toi-même sont un peu différents. Tu acceptes de pousser tes limites un peu plus loin tout en étant conscient que tu en as et qu’il ne faut pas la dépasser, syncope à la clé. C’est très challengeant comme sport. Aujourd’hui, si je pratique régulièrement en piscine, je vois toujours cet endroit comme complémentaire, comme un endroit où tu peux t’entraîner à fond tout en étant en sécurité. Le lagon en revanche… C’est une autre histoire d’amour 

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C’est vrai que le lagon calédonien est magnifique, particulièrement en apnée ! As-tu des spots préférés ? Comment décrirais-tu ton lien à l’océan ? 

Comme je l’ai dit, l’apnée en mer c’est avant tout le moment de découverte, de liberté et d’osmose avec l’environnement marin. Nous avons fait une sortie à Ouvéa avec le club et j‘ai tellement aimé ! Ce sont des moments qui sont suspendus dans le temps. Tu es à vingt mètres de profondeurs et tu vois des animaux incroyables, tu vis un moment de dingue, en communion avec la faune aquatique… Des petits poissons, des raies, des requins… Waou ! J’avais des poster de dauphins partout dans ma chambre petite, je crois que j’étais destinée à être comme un poisson dans l’eau ! 

Malheureusement, nous n’avons pas de bateaux, ce qui m’empêche d’assouvir ma soif de sorties ! Mais la vie fait bien les choses et elle nous a mis sur le chemin d’un petit monsieur de 75 ans qui s’est avéré être un sacré champion d’apnée de Calédonie ! Tout ça a débuté parce que mon copain pêchait à la canne à pêche à Bouraké et le fameux « Loulou » est passé avec son bateau. Il nous a proposé de monter à bord pour pêcher avec lui. Il nous a raconté qu’il avait participé à plusieurs compétitions de chasse ici et en métropole ! Incroyable parcours de vie. Il a beaucoup d’anecdotes et de conseils qu’il nous partage dès qu’on sort avec lui, notamment quand on plonge ! C’est devenu un ami. 

L’apnée c’est avant tout de la découverte et du partage. Certes nous sommes face à nous-même lors d’une compétition mais il y a une émulsion autour de cette pratique. Tout le monde partage ces « tips », tout le monde prodigue des conseils, encouragent avec des mots bienveillants… Avec Apnea, nous sommes une grande famille ! Et nous partons en mars en Australie pour participer à une compétition ! J’ai tellement hâte… Souhaitez-nous bonne chance !

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3, 2, 1… © Clémentine Giraudet Boudemange

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