Il y a quelques jours, nous assistions à une conférence sur la traction des bateaux par aile de kite. Selma Nemouchi en était la présentatrice et, piquée de curiosité par son énergie, la rédac’ a cherché à en savoir plus à propos de la jeune femme. 

De passage dans sa Calédonie natale, Selma nous a raconté l’histoire de sa vie, de son parcours, partagé ses aspirations et s’est livrée sur son rapport à la mer et à la nature. Selma, c’est avant tout un goût pour le voyage mais, surtout, la fraîcheur de la liberté… Et, en ces temps caniculaires, son portrait est donc rafraîchissant !

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Selma
© Selma Nemouchi

L’appel du grand air 

Selma est née sur le Caillou et elle a passé ses premières années dans la beauté de la nature calédonienne. Aujourd’hui, elle se rend compte de la chance et du bonheur d’avoir passé son enfance en Nouvelle-Calédonie. Pour autant, ses parents, qu’elle décrit comme « très voyageurs », décident de quitter le Caillou pour ses dix ans ; direction Montpellier pendant deux ans, puis vers l’Amérique du Sud les quatre années suivantes. Là-bas, le Chili lui donne l’amour de l’Autre – « avec un grand A » – et l’envie de découvrir le monde. 

De retour sur le Caillou après six ans de pérégrinations, Selma se rend alors compte de la beauté de sa terre natale et développe un lien étroit avec le lagon, ce « joyau » bleu. Elle se met aux sports nautiques et plus particulièrement au kite. Au-delà du lien avec la mer, c’est avec la nature et le vent qu’elle entame une amourette.qui présage déjà de son engagement professionnel actuel chez Beyond the Sea ! 

« C’est peut-être un peu philosophique, mais je trouve incroyable de créer des outils pour profiter des éléments naturels et s’amuser ou construire avec. Les ailes de kite et le vent pour ne citer qu’eux. »

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De la passion au professionnel, il n’y a qu’une rafale ! 

Mais, depuis son enfance “baladeuse”, la jeune femme a hérité du « travel bugs » – virus du voyage – de ses parents. L’appel du grand large est toujours plus fort et les envies d’ailleurs se multiplient… Ni une, ni deux, elle s’envole alors vers l’Australie pendant six mois, avant d’entamer trois années de droit franco-anglais passées un peu en France, un peu en Irlande. Bientôt, spécialisée en droit de la mer et en protection des espèces sous-marines, elle postule ensuite à un master à Hawaii. Las, covid obligeant la fermeture des frontières, ce n’est pas dans les eaux turquoise du Pacifique qu’elle fait ses (éco)armes mais dans les eaux glaciales des Pays-Bas. De retour à Nice pour valider un dernier diplôme 100% français en droit de la mer et activités maritimes, elle termine finalement son cursus universitaire par un stage… On vous laisse deviner où ! 

Séduite par le projet Beyond the Sea lancé par Yves Parlier, elle postule donc à une offre en mai 2022. Le courant passe tout de suite avec Yves avec qui elle se découvre beaucoup d’atomes crochus dont la Nouvelle-Calédonie et… les ailes de kite ! La startup en est à ses prémices ce qui permet à Selma de se transformer en couteau suisse : dossiers de subvention, pitchs de la solution, salons… De stagiaire, elle devient rapidement juriste pour le « Pépin » et ses missions évoluent au même rythme que ses responsabilités. Les jours passent mais ne se ressemblent pas car la routine n’est pas son crédo. L’esprit startup perdure et des petites actions environnementales de réutilisation des ailes de kite continuent de donner à son quotidien un aspect « humain » dont elle a besoin. Le gout de l’Autre avant tout…  

Beyond the Sea
Porte parole calédonien de Beyond the Sea ! © NeOcean

« La vie à Arcachon ressemble beaucoup à la vie en Calédonie, le beau temps en moins pendant l’hiver. Mais je m’y sens bien car c’est une ambiance petit village, « casse pas la tête » et tout le monde se connait. Je m’y sens bien pour ça. »

Selma, du Caillou à Arcachon en passant par… le monde !

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Un vent de liberté souffle vers la Calédonie ? 

Désormais bien installée grâce à son CDI, elle garde pourtant un œil vers le large : « je trouve aussi mon équilibre dans le changement ». Si elle adore son métier et son poste, elle n’en garde pas moins sa passion pour la liberté et laisse le vent la guider. Après trois ans et demi d’absence, le retour au pays lui a fait germer quelques idées en tête… 

La Calédonie lui manquerait-elle ? Si cette question n’a pas encore trouvé de réponse dans l’esprit de Selma, la philosophie de la jeune femme lui permet aujourd’hui de penser « out the box ». Si sa carrière est importante, la vie l’est plus et la connexion à la nature est sa priorité. Quoi de mieux qu’un beau Caillou pour faire flancher le cœur d’une amoureuse du lagon ?

Selma
Sunset lover © Selma Nemouchi

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