Le Centre Administratif de la Province Sud (CAPS) accueillait hier, jeudi 26 juillet, l’équipe de l’Observatoire de l’Environnement Nouvelle-Calédonie (ŒIL) pour une restitution des activités menées en 2022. L’occasion de valoriser les actions de cette association qui connait quelques difficultés financières malgré une raison d’être d’utilité publique. Retour sur la restitution publique « live » 2022 réalisée par une équipe surmotivée.
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Une association sous pression… (comme notre environnement) !
En bon directeur général qu’il est, Fabien Albouy a des cernes sous les yeux et la houppette au taquet tant l’année 2023 s’annonce financièrement compliquée pour l’association ; en cause, une fluctuation à la baisse des « sousous » du privé qui ne peut simplement être justifiée par le rééquilibrage économique de l’économie calédonienne. Ainsi, à travers des mots simples et forts, l’iris de l’OEIL a énoncé publiquement la conclusion écrite dans le « Rapport d’activité 2022 » de son Président, André Vama, qui « appelle de ses vœux à pérenniser notre ŒIL en 2023 ». Message passé, message reçu ?
Pourtant, l’année 2022 a été riche en accomplissements pour les dix salariés de l’asso ; des chroniques radio « La Touche Verte », aux inventaires des poissons et crustacés de nos rivières en passant une étude d’impact en Forêt Nord, le « secrétariat exécutif » de l’ŒIL, accompagné de son « Conseil Scientifique » et de son « Comité Éditorial », a mené pas moins de 91 actions réparties entre ses quatre pôles :
- administratif,
- environnement,
- système d’information,
- communication.
Un cadre d’intervention qui s’élargit année après année pour surveiller nos environnements et l’impact des activités humaines.
« L’ŒIL a pour mission de communiquer aux pouvoirs publics, décideurs et grand public des informations environnementales de qualité, analysées et interprétées scientifiquement sur l’état de l’environnement, les pressions qui s’y exercent et les réponses apportées ».
Un ŒIL visionnaire en mission
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Oeil pour ŒIL, baie pour baie…
Il serait fort prétentieux de vouloir expliciter, à travers ces quelques lignes, toute la portée et la complexité des actions menées par l’observatoire en 2022. Dépôts sédimentaires dans la baie Kwë, impacts des pollutions lumineuses, analyse de la santé environnementale de Thio, érosion de la Province Sud, suivis des rivières, de la Forêt Nord et même des fourmis, l’association fait « feu de tout Vulcain » pour sensibiliser les Calédoniens à la protection et à la préservation de leur première richesse : la nature. Parmi ces nombreux projets scientifiques et actions de sensibilisation – n’a-t-on pas vu Anne Lataste à la fête du poulpe récemment ? -, l’un d’eux a particulièrement attiré notre attention : la campagne de suivi de deux baies du grand sud.
Le projet en question a pour « objet d’étudier les communautés récifales de la baie Kwë, sous influence directe des installations de Prony et de la baie de Port Boisé » afin de déterminer l’état de santé des récifs, ainsi que l’impact des pressions qui s’y exercent. C’est donc à travers une campagne d’inventaire de plusieurs années que l’ŒIL et les biologistes marins ont étudié les fonds marins, les invertébrés et autres poissons grâce à l’analyse de couloirs d’observation et la réalisation de clichés photographiques. Bonne nouvelle – une fois n’est pas coutume ! -, les résultats sont globalement positifs et tendent vers « l’absence de signal d’impact significatif lié aux activités de PRNC » mais dévoilent tout de même une certaine dégradation des coraux à cause des fortes pluies provoquées par la Niña qui ont occasionné une pression sédimentaire supérieure en baie Kwë. Adrien Bertaud dislikes this !
« En 2022, 14 campagnes et visites de terrain, 10 études environnementales, 6 rapports / synthèses éditées, 6 suivis, 2 campagnes de vérification des données, 82 partenariats financiers et techniques pour les études ont été effectués.
Adrien Bertaud, conteur d’actions scientifiques
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Si le rôle premier de l’ŒIL est bien de surveiller l’état de notre environnement grâce au relevé et à l’analyse d’indicateurs scientifiques pour alerter les autorités publiques si nécessaire, l’association porte également la responsabilité de transmettre ces informations au grand public. « Faire, c’est bien mais faire savoir, c’est mieux ! », comme dirait l’un de nos politiciens !
Aussi, dans le rôle de la communicante « hyperactive-hypercompétente », Anne Lataste a pu présenter les multiples actions effectuées en 2022 ; les chiffres clés donnent le tournis et rappellent l’importance de cette structure qui s’adresse à tous les Calédoniens : 5 publications – dont le retour des 18 000 exemplaires de « L’ŒIL Mag’ » -, 50 chroniques radio sur NC La 1ère, des vidéos, 42 événements et plus de 200 000 visiteurs sur le site actuellement en refonte ! De quoi confirmer l’impression générale laissée par cette rétrospective : cette équipe ne ferme jamais l’oeil !
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