Après les wings, les surfs, les paddles ou encore les bateaux équipés de foils, c’est au tour des vélos de l’être ! Leur doux nom ? Hydrofoiler ! Si on connaissait déjà le vélo aquatique fixe – ou aquabike – pour se muscler les fessiers et faire disparaitre sa peau d’orange, ce nouveau « vélo » électrique marin s’adresse à un public très large ? Avis aux amateurs du coup de pédale, qu’ils soient sportifs… ou pas du tout !
__
De rouler à planer, il n’y a qu’un foil !
Si vous vous baladez sur la baie de l’Anse Vata en ce moment, vous aurez peut-être la chance d’apercevoir Jérémy Pluquin en train de « rider » sur son vélo… dans l’eau ! En effet, le jeune homme, gérant de la société nouvellement créée JéSport, a introduit une petite invention pas comme les autres sur le territoire : l’hydrofoiler. Attention, ce n’est pas un « bikefoil » comme certains se plaisent à le dire ! Non, non ; l’hydrofoiler n’a pas de roue mais deux foils perpendiculaires à la structure, immergés dans l’eau.
Conçu comme une sorte de vélo électrique, il fonctionne donc comme son cousin mais sur n’importe quel plan d’eau. En effet, il possède un guidon, une selle, deux pédales et une batterie au lithium alimentant un moteur électrique. Sa « petite » originalité tient au fait qu’il « plane » sur l’eau et qu’il s’adapte à tout type de pratique !
__
Fusion entre cyclisme et nautisme
Équipé pour le moment de deux modèles, Jérémy compte bien développer ce business qui semble déjà avoir conquis le monde du nautisme. C’est une nouvelle façon de profiter de la mer, que ce soit pour une balade tranquille ou pour jouer les Lance Amstrong du lagon. Car oui ; Jérémy insiste sur cet aspect. Plus stable que jamais, l’hydrofoiler peut affronter des vagues allant jusqu’à 2,5 mètres, offrant ainsi une expérience sécurisée et excitante, pour les fans de downwind ou pour les touristes promeneurs.
« D’un côté, les sportifs ne vont pas être déçus : en pédalant à fond grâce au dix vitesses, vous pouvez augmenter la difficulté de pédalage et vraiment vous renforcer musculairement. C’est comme si vous faisiez un Mont Koghi ! D’un autre, si vous êtes plutôt un touriste ou un plaisancier, vous pouvez utiliser la gâchette rouge afin de n’utiliser que le moteur et faire votre petite balade sur le lagon. De 0 effort à 100% de sport ! ».
Pour le moment, Jérémy propose de la vente ou des baptêmes d’hydrofoiler. Même s’il faut attendre lundi prochain pour enfourcher une de ces selles, le cadre pour l’initiation n’est autre que le Phare Amédée ! Pas mal pour débuter… D’ailleurs, il projette déjà ces futures bases nautiques. À moyen et long termes, Jérémy envisage de s’installer partout autour du Caillou. Reste à voir l’engouement des Calédoniens et des touristes à cette nouvelle pratique !
« Mon but est de commencer avec cette base nautique au Phare Amédée et de continuer à en introduire tout autour du territoire. Îlot Maitre, Château Royal, Île des Pins, le Nord, la côte Est et les îles Loyautés. ».
__
Vers un avenir écologique et ludique
L’hydrofoiler représente une avancée vers des activités de loisirs plus respectueuses de l’environnement. En tant que moyen de transport non polluant, il s’aligne avec les efforts de conservation des magnifiques écosystèmes marins de la Nouvelle-Calédonie. C’est, en tout cas, ce que nous livre Jérémy, bien que conscient des divers enjeux écologiques liés à sa fabrication. Avec une autonomie renforcée, un montage/démontage facile et rapide, ainsi qu’une batterie facile à rechargée, vous voilà fin prêt pour rider ou visiter le lagon. Tout tient dans votre voiture et chaque partie pèse moins de 10 kilos pour un total de 35 !
Et s’il y a de la houle ou des vagues de 2,5 mètres, pas de panique, aucune chance de tomber à l’eau mais une plus grande occasion de surfer sur la vague à la conquête de nouvelles sensations !
__