En partenariat avec Michael Field 

Episode #3 – Amelia Earhart, bientôt retrouvée ?  

Les fonds sous-marins du lagon et, plus globalement du monde, recèlent des trésors à en faire pâlir les pirates les plus cupides… Au fond des océans règnent les vestiges de notre passé mais également les stigmates de l’activité humaine. Dans cette série d’articles, NeOcean, accompagné du petit robot d’Island Robotics, partent à la découverte des insolites merveilles qui dorment dans les profondeurs sous-marines. Embarquez pour un voyage 1000 lieues sous les mers… 

S’il avait été question d’épaves du lagon calédonien pour les deux derniers épisodes, aujourd’hui nous prenons le large pour suivre une affaire fascinante et pleine de mystères. Celle d’Amelia Earhart et son avion disparu depuis 1937. Il y a quelques jours, une équipe de spécialistes aurait découvert, à 6 000 mètres de profondeur, ce qui pourrait être le Lockheed 10-E Electra, le modèle de l’aviatrice… Michael Field, notre Indiana Jones des mers suit cette histoire avec passion !

Amelia Earhart
Amelia Earhart © Image d’archive

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Une histoire veille de 80 ans… 

Depuis qu’une image de sonar, réalisée à 4 800 mètres de profondeur, est apparue sur les écrans, les chasseurs de trésors des océans du monde entier s’affolent. La rumeur se répand : il s’agirait du Lockheed Electra 10-E d’Amelia Earhart et de son navigateur, Fred Noonan. Disparus en 1937 dans le Pacifique, de très nombreuses avaient déjà été entreprises, basant leur zone de recherches sur des vraisemblances parfois très… légères. 

L’histoire d’Amelia est extraordinaire. Connue sous le nom de Lady Lindi, cette Américaine née en 1897 est la première femme à traverser l’Atlantique en avion, en solitaire, en 1932. Dès 1936, elle nourrit l’idée d’un tour du monde en avion. C’est à ce moment-là qu’elle acquiert un avion Lockheed E-10 Electra qu’elle surnomme son « laboratoire volant ». En juin 1937, elle se lance dans l’aventure, avec son compagnon de vol, Fred Noonan

Amelia Earhart
Amelia et son avion le Lockheed Electra

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Sur les traces du Lockheed Electra

Le voyage se déroule correctement et à l’aube de la traversée du Pacifique, rien ne laisse présager de la suite. Le 2 juillet 1937, les deux aviateurs décollent de Lae, une ville en Papouasie Nouvelle-Guinée, pour effectuer les derniers vols. Ils ont prévu de faire une escale à îlot Howland, perdu en plein milieu du Pacifique. Alors qu’il leur reste peu de carburant et ne trouvant pas l’île, ils envoient un signal de détresse radio. Ce sera le dernier signe de vie de deux passagers…

Amelia Earhart
Perdus dans un océan… de kilomètres ! © Google maps

C’est ainsi le début des recherches qui vont durer 87 ans et imaginer des théories plus folles les unes que les autres. La base des recherches tourne autour du fait qu’ils se seraient trompés de trajectoire, calculant mal leur itinéraire. De là commencent alors les hypothèses et la chasse au trésor. Car pour retrouver un avion à un époque où les GPS n’excitaient pas, c’est chercher un grain de sable dans l’océan le plus grand du monde. 

Quelques chercheurs se sont frottés à cette recherche et c’est l’entreprise Deep Sea Vision, spécialisée dans les AUV et drones sous-marins profonds que le mystère semble se résoudre. Tony Romeo, son PDG, s’est donné pour mission depuis plusieurs années de retrouver cet avion. Et le 29 janvier, ses équipes auraient mis l’œil – du sonar – dessus !

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Quand la technologie dénoue les mystères des fonds marins…

Amelia Earhart
L’histoire se dénoue ? © Deep Sea Vision

À la manière d’Island Robotics, Deep Sea Vision est une entreprise qui utilise des drones et des AUV pour scanner le fond des mers, à la recherche des trésors perdus. Pour autant, si Michael Field reste dans les eaux « peu profondes » de nos lagons, Deep Sea Vision s’est dotée d’AUV capable d’aller jusqu’à 6000 mètres de profondeur.  

Pour autant, malgré une technologie de pointe, quelques incertitudes persistent. Notamment parce que les images réalisées à l’aide du sonar ne sont pas des photographies à proprement dit. Ce sont des ondes sonores qui viennent « frapper » des objets sous l’eau pour les refléter à la surface. Et pour le moment rien ne peut véritablement confirmer l’identité de l’avion. 

« Nous n’avions plus le temps. Nous n’avions plus de ressources. Et nous n’avions pas de caméra sur notre [AUV]. Celle-ci s’est cassée très tôt lors de l’expédition. »

Tony Romeo
Amelia Earhart
Persuadé que c’est la bonne épave, Tony Romeo cherche dorénavant des fonds pour y retourner ! © FOX NEWS

Un retour sur site – gardé secret – est prévu dans les mois qui viennent. Même si notre spécialiste local « est comme un enfant » face à cette nouvelle, il va tout de même falloir attendre quelques semaines supplémentaires pour avoir le cœur net que cette image dorée et granuleuse est belle et bien le Lockheed Electra. Tiens bon Michael !

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