Alatina sp. © Jack BERTHOMIER

Elles peuvent être petites, grandes, rondes, cubiques, rosées, bleutées mais elles ont toutes ce point commun de faire peur aux baigneurs : les méduses. Si la Calédonie est relativement épargnée de la présence de ce petit organisme urticant des mers, des méduses ont été signalées dans le lagon. Il s’agit de cuboméduses, du genre Alatina. Mercredi 24 janvier, le docteur Claude Maillaud, toxinologue et plongeur de longue date, tenait une réunion d’information sur les méduses, à 18h30, dans les locaux de la FFESSM-NC

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Oui oui, vous regardez bien une cuboméduse… Quatre filaments qui peuvent mesurer jusqu’à 50 centimètres ! © Joseph Gracia

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La Calédonie médusée

C’est au coucher du soleil que nous avions rendez-vous hier soir avec le médecin Claude Maillaud, dans les locaux de la Fédération Française d’Études et de Sports Sous-Marins. Il ne s’agissait pas de soigner de quelconques maux mais d’assister à une réunion pas comme les autres. À mi-chemin entre réunion d’information et conférence de spécialiste, cette soirée avait surtout pour vocation de sensibiliser aux risques de piqûre de cuboméduse et de recruter quelques valeureux plongeurs pour aller sur leurs traces. 

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Dans la famille des méduses, il y en a pour tous les goûts !

Car oui, la cuboméduse est de retour en Calédonie ! Ce petit organisme de la famille des cnidaires a été repéré au début du mois de janvier et a déjà fait des siennes. À ce jour, sept cas de piqures ont été recensés. Depuis plusieurs années, des cuboméduses apparaissent dans les eaux calédoniennes, à des périodes bien précises. En effet, elles remontent de la surface pendant les phases de pleine lune afin de se reproduire. C’est à ce moment-là que les risques de rencontre, et donc d’enveniment, sont les plus grands… Préparez-vous donc, la pleine lune, c’est ce soir !  

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Mieux vaut prévenir que guérir !

Les premières observations de ces cuboméduses – dont l’espèce reste inconnue – datent de 2018. Depuis, plusieurs récurrences ont été notées en Nouvelle-Calédonie. Pourtant, le toxinologue nous a expliqué que ces individus sont relativement méconnus et peu étudiés. En effet, peu d’études scientifiques ont été menées sur la cuboméduse de Nouvelle-Calédonie et Claude Maillaud veut remédier à ça.

Cette soirée était donc aussi l’occasion d’identifier et de recruter des plongeurs certifiés pour traquer la cuboméduse, afin de prélever deux spécimens pour des analyses ADN, contribuant ainsi à l’avancement des connaissances sur l’espèce. Dix jours – en moyenne – après la pleine, les méduses se retrouvent à la surface de la mer, et ce pendant trois à six jours. Une fenêtre assez large pour partir à leur recherche. 

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La cuboméduse à quatre yeux ! Elle vous voit donc… © Rickard Zerpe

La réunion s’est ainsi conclue sur l’organisation de la sortie du premier week-end de février. Chef d’expédition, nombre de plongeurs, équipements, lieux et détails techniques étaient à l’ordre du jour. Claude Maillaud a eu à cœur de rappeler que le plus important était de rester en sécurité. On ne rigole pas avec les méduses… 

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Les bons gestes à adopter… 

Attention, les piqures de cuboméduses restent tout de même douloureuses et dangereuses. Des bons comportements sont à adopter si vous êtes piqué ou si vous assistez à une piqure. 

Les bons conseils du spécialistes à respecter à la lettre ! © Claude Maillaud

Et on oublie la légende du pipi sur la brûlure… Le vinaigre sera plus efficace !  

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